Le disque « Flowers for Algernon », qui fait référence au livre du même nom de Daniel Keyes.
Il y a un an quasiment jour pour jour (10 août contre 23 août) sortait 120 battements par minute, le chef-d’oeuvre du Français Robin Campillo qui revenait, avec force et , sur l’histoire d’Act-Up Paris, l’association qui, dans les années 90, s’inspira de son modèle américain afin de lutter contre le Sida en alternant les médias et l’opinion publique sur les dangers d’une maladie qui devait s’avérer être l’une des plus meurtrières de la fin du millénaire.
Ce troisième long-métrage de Robin Campillo (réalisateur également des Revenants et d’Eastern Boy), il devait bientôt être largement récompensé, et notamment par les César 2018 (meilleur film, meilleur acteur dans un second rôle pour Antoine Reinartz, meilleur espoir masculin pour Nahuel Pérez Biscayart…), qui s’empressaient aussi de saluer la bande-son magnifiquement inspirée d’Arnaud Rebotini, elle aussi récompensée aux Césars, qui devait largement participer au succès d’un film porté ainsi par cette techno lascive, hypnotique, inquiète, percutante.
Aujourd’hui, pour son retour discographique forcément très attendu, le producteur français, qui officie également au sein du projet de rock synthétique Black Strobe, Arnaud Rebotini fait paraître l’EP Flowers for Algernon, dont le titre réfère au grand classique de science-fiction Des fleurs pour Algernon de l’Américain Daniel Keyes, paru en 1966. Moins pesant et bouleversé que son travail pour le film de Campillo, Rebotini livre cette fois, avec ce disque qui sort chez OFF Recordings, quatre morceaux aux sensations changeantes (volatile sur « Flowers for Algernon », acide sur « Jacob’s Cycle », assombrie sur « My 909 », cocaïnée sur « The Great Frog »…), un disque qui contient également un remix, signé Billy Turner.
Niveau live, Arnaud Rebotini débarque notamment Cabaret Vert le 25 août, le 5 septembre au Safari Boat et au MaMA Festival le 18 octobre.
Visuel : (c) capture d’écran Youtube Le Cercle