Grâce au bouche-à-oreille, latino-américains et les français curieux de découvrir des musiques venues d’ailleurs affluent vers l’escale.
Violeta Parra, Paco Ibañez, Tito Puente, Atahualpa Yupanqui, Los Machucambos, Jesús Rafael Soto, Camela, Alejandro Jodorowsky, Gabriel Garcia Marquez, établir une liste de toutes les figures de la culture hispanophone qui sont passé par la porte du minuscule cabaret du 15 rue Monsieur le Prince à Paris est un exercice surprenant.
Ouvert à la fin des années 40, alors que l’Europe sortait tout juste de traumatisme de la seconde guerre mondiale, ce cabaret du quartier latin s’est rapidement transformé en refuge pour les étudiants expatriés latino-américains, venus à Paris pour étendre leurs connaissances des arts.
Réunis par une langue commune, et par le sentiment d’éloignement que ressentent ceux qui font leur vie à des kilomètres de là où ils ont grandi, ces jeunes gens soignent leur mal du pays en chantant des chansons issues de leurs folklores respectifs.
Grâce au bouche-à-oreille, latino-américains et les français curieux de découvrir des musiques venues d’ailleurs affluent vers l’Escale, dont la popularité atteint ses sommets dans les années 60/début 70, alors que l’industrie du disque exploite à fond le filon de la musiques folkloriques.