Sony reconnaît avoir glissé trois faux inédits dans « Michael ».
Mise à jour, 29 août : Sony Music et les ayants droits de Michael Jackson ont finalement obtenu gain de cause auprès de la Cour d’appel, et ne sont plus visés dans le dossier. Sony dément également avoir admis que les morceaux étaient des faux.
En 2010, un an après la mort du roi de la pop Michael Jackson, Sony Music sortait Michael, un album posthume censé rassembler différents inédits de l’artiste. Un projet dont la validité était rapidement remise en cause par des fans, qui, attentifs et suspicieux, doutaient de la paternité de trois morceaux qui figuraient sur la compile : « Monster », « Breaking News » et « Keep Your Head Up ».
Parmi ces fans, Vera Serova, qui en 2014 intentait carrément une poursuite contre des proches de Michael Jackson, James Porte, Eddie Cascio, ainsi que contre la société de production Angelikson Productions LLC. Elle les accusait d’avoir sorti plusieurs morceaux sous le nom de l’artiste, alors qu’il ne les aurait jamais enregistré.
Quatre ans plus tard, Sony, impliqué de fait dans l’affaire puisqu’à l’origine de la distribution du disque, vient de donner raison à Vera Serova, en admettant que certains morceaux de l’album posthume ne sont pas de Michael Jackson. James Porte et Eddie Cascio auraient vendu les titres en question, affirmant qu’ils avaient été enregistrés dans leur garage en 2007, dans le New Jersey. On apprend aujourd’hui que les titres en question seraient en fait interprétés par un imitateur, Joe Malachi.
L’avocat représentant Sony demande un abandon des charges à l’encontre de la maison de disques, indiquant que les véritables fautifs sont les producteurs du morceau « qui ont manqué de signaler à Sony ou aux ayants droits de Michael Jackson que l’artiste n’était pas à l’origine des voix », selon des documents dévoilés par différents sites américains. Les juges devraient rendre leur décision dans 90 jours.