Il y a 43 ans sortait un album charnière pour le punk anglais.
Il y a mille manières de raconter ce disque, parler du contexte, de la montée du punk au Royaume-Uni, de sa production et de ses tubes, comme London Calling, condamné à habiller les montages de voyages vers Londres pour l’éternité.
Plutôt que de vous parler de tout ça, concentrons-nous sur l’histoire du cliché que l’on trouve maintenant sur des centaines de milliers de tee-shirts de tontons du monde entier, celui du bassiste Paul Simonon qui éclate sa Fender sur scène et qui est devenu la pochette de ce London Calling.
Si le disque sort à la mi-décembre 1979, le cliché avait été pris deux mois plus tôt à New-York. Paul Simonon avait éclaté de frustration sa basse sur scène, non pas parce qu’il jouait mal ce soir-là, mais parce que la sécurité du concert ne laissait pas le public se mettre debout sur les sièges pour danser. Et ça l’a rendu fou.
La photographe Pennie Smith qui a immortalisé cette photo ne voulait initialement pas s’en servir du tout. Elle la trouvait ratée, trop floue, imprécise, mais The Clash voulaient absolument l’utiliser comme pochette pour London Calling car ce cliché collait totalement avec l’attitude trash du punk. Cet instant de frustration capté par Pennie Smith est probablement aujourd’hui l’une des photos la plus connue du rock.
Plutôt que de vous faire écouter un habituel “London Calling” ou “Guns of Brixton”, fêtons ce disque avec un morceau qui exprime aussi un sentiment de frustration extrême, celui d’être perdu dans un supermarché.