Un séminaire d’études accessibles à toutes et tous qui s’intéresse à la musique hip-hop et aux rapports sociaux et de pouvoir qui s’y trament.
Cette série de conférences organisée par l’université Paris 8 s’appelle Fight The Power. Un séminaire mis en place par des enseignants qui invite journalistes, doctorants et post-doctorants à intervenir sur des thématiques données autour de la scène hip-hop internationale et à présenter des résultats de recherches lors de journées d’études.
Les deux premières séances traitaient de “féminisme hip-hop” et de “rap français et funk ostentação”, et ce vendredi, les séminaristes vous donnent rendez-vous pour échanger sur les “clips et cultures visuelles du Hip-Hop”. On y parlera du traitement du corps dans les clips de Booba, du mastodonte du court-métrage musical de São Paulo au Brésil et de la relation entre les clips de raps français et les médias de masse. “L’idée est d’avoir un premier regard à la fois sur la question visuelle du hip-hop et à la fois sur comment est-ce qu’on construit une image” nous explique Lune Riboni, maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication. “Avec Keivan Djavadzadeh, on voulait mettre en commun nos réflexions et nos intérêts, en prenant la question du rap par la question de visuel, à la fois par les vidéoclips et à la fois plus largement par la culture visuelle du rap (pochettes, vêtements). »
“Trois thématiques ressortent de cette journée, qui sont celles du regard qui est posé différemment dans les vidéoclips. Il y a le male gaze ou female gaze, ou bien le regard alterisant, celui qui va participer à la criminalisation du rap, théorisé par Emmanuelle Carinos Vasquez”. nous explique au téléphone Keivan Djavadzadeh, maître de conférences à Paris 8.
D’autre rendez-vous sont à venir en début 2023 qui s’intéressent aux questions de féminisme et négociations de féminité noire dans la scène hip-hop Nord-Américaine, de la fabrique du bon goût, ou encore des rapports entre droit et rap.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en apprendre un peu plus sur les rapports sociaux de pouvoir dans la musique hip-hop, toutes les informations sur ce séminaire sont à retrouver juste ici. Un programme très riche que l’on peut suivre en physique ou en visioconférence si vous ne pouvez pas vous y rendre.
Fight The Power, un nom de séminaire qui nous donne envie de réécouter un classique absolu du groupe de hip-hop Public Enemy. On était en 1989 et le groupe américain montrait que le rap savait se montrer contestataire. Un titre qui a inspiré beaucoup d’autres emcees à dresser le poing et à s’intéresser aux causes sociales.