Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Ntima » des Mamans du Congo et Rrobin.
Les Mamans du Congo ont vu le jour en 2018 à Brazzaville au sein d’un projet fusionnant la danse avec les berceuses ancestrales Kongo chantées en lari par cinq femmes, cinq mères. Un projet né sous l’impulsion de l’Institut français du Congo et de sa directrice Marie Audigier, mais également de La Coopérative de Mai (notre salle adorée de Clermont-Ferrand) et du label Jarring Effects. Le collectif féminin a rencontré le producteur français de hip-hop et de musiques électroniques Rrobin, afin de continuer l’expérimentation musicale du matrimoine congolais.
Au sein d’un ensemble alliant instruments percussifs DIY, pulsations électroniques, bass music et afrobeats, ce groupe charismatique et féministe entend éveiller les consciences et préserver les valeurs, rythmes et mélodies ancestrales bantoues (il s’agit d’un ensemble de langues africaines regroupant plus de 400 langues parlées dans une vingtaine de pays de la moitié sud de l’Afrique, dont le Congo). “Ntima” (le cœur), raconte l’histoire et les lamentations d’une femme stérile qui résiste aux jugements et moqueries et à l’indifférence de son mari — la stérilité étant mal perçue au Congo.
“Monsongi Nsongela Nzila” (“Montre-moi le chemin”), chantent-elles au sein de ce refrain spirituel et vaporeux. Les Mamans du Congo et Rrobin sensibilisent et indiquent aux femmes du Congo et d’ailleurs, la route à emprunter. Elles signent leur retour avec un EP, Kikento (“le pouvoir féminin”) en langue lari (l’une des langues parlées entre les villes actuelles de Kinshasa, sur la rive gauche et Brazzaville sur la rive droite.) et un nouvel album, tous deux prévus pour le courant de l’année. Une chose est sûre, le futur de la femme africaine sera incarné avec brio !