Venu de Bruxelles, Ada Oda joue un rock qu’on pourrait appeler post-punk mais attention, sous accent italien.
Bienvenue dans cette nouvelle session de la Chambre noire de Radio Nova.
Du propre aveu du fondateur du groupe que vous êtes sur le point d’écouter : faire de la musique les auraient sortis d’une impasse.
Vous savez, ce genre de sentiments qui nous guette à l’arrivée de la trentaine quand on fait le bilan de sa vie professionnelle, ou sentimentale, ou les deux, même. Le genre d’impression que rien ne tourne rond jusqu’ici. Qu’on a un peu loupé le coche.
Mais plutôt que de se morfondre, autant chanter son spleen, voire le scander. La chanter pour avant tout raconter des choses qui tiennent à cœur, qui peuvent, pourquoi pas, parler à des gens qui pensent la même chose.
Des histoires d’amitiés nulles, d’amour raté, mou, lassant, fade. Le contraire d’un amour fou. Un amour faible : Un Amore Debole.
C’est d’ailleurs le nom de leur tout premier album sorti il y a quelques mois. Ce titre qui aurait pu être celui d’un film italien de Federico Fellini ou d’Éttore Scola est aussi la chanson qui a fait connaître ce jeune groupe belge qui n’a rien de mollasson sur scène.
Une énergie rock, post-punk, qui contraste avec des paroles italiennes ou malgré les apparences, rien n’est pris à la légère.
Un grand mix d’émotion crée par un homme et une femme qui ont fait connaissance sur un site de rencontre pour finalement devenir partenaire non pas à la ville, mais partenaires de scène.
D’ailleurs, ça aussi, ça pourrait être une histoire belge. Leur nom de groupe vient de l’argot italo-américain qu’on pourrait traduire par “un autre jour”. Comme un aveu d’une irrépressible envie de repousser les problèmes, de profiter de ce qu’on a devant nous. Car “un autre jour”, ce sera forcément mieux.
Et ce soir, le mieux dans la Chambre noire s’appelle Ada Oda.