Pour le clip de « Bricolo », une virée sanguinaire dans les vapeurs d’eau et les amours rancuniers.
Les passions les plus dures prennent parfois les lueurs des homicides rubiconds. « Bricolo », le nouveau single de Johan Papaconstantino (fusion inédite de rebetiko, de R&B autotuné, de pop patchwork), narre ces amours qui, à force de bouillir, brûlent jusqu’à laisser des marques indélébiles. Celles du sang, par exemple, lorsque les extrémités courent jusqu’aux précipices, et finissent par basculer.
Ici, dans un hammam où l’humidité fait perler les visages, les torses, les aisselles, une danseuse use de ses charmes avec celui qui semble bien avoir été son amant. L’emploi du passé composé compte, puisque ce qui a été, manifestement, n’est plus. Rage contenue, mais rage tout de même. L’envoutement fonctionne, alors, si bien que la lame tranche. C’est un meurtre dont personne, parmi la foule vêtue de serviettes, ne s’offusque.
« Bricolo », dont le clip, une nouvelle fois très réussi, est signé Jehane Mahmoud, est le troisième extrait, après « Glass » et « Mode d’emploi », du prochain album à venir de Johan Papaconstantino. Nous l’attendons comme certains, dans les hammams aux vapeurs d’eau et aux humeurs brûlantes, attendent les retours des moments doux.