Pionnière hexagonale de la danse-rythme-thérapie, dans La Potion, France Schott-Billmann revient sur les bienfaits de la transe dansée, l’histoire des danses de guérison, la pertinence des rites traditionnels pour une meilleure harmonie sociale… Mais aussi sur sa passion pour les teufs techno, grandes alliées des luttes écologistes selon elle !
« Un jour, on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art, mais seulement de la médecine ». La citation n’est pas de moi, mais de Jean-Marie Gustave Le Clézio, qui ne croyait pas si bien dire. En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé confirmait son intuition en affirmant dans un rapport très remarqué que l’art est bel et bien bon pour la santé, physique et mentale. Pendant ce temps-là, à Montréal, depuis 2018, les médecins québécois sont autorisés, voire encouragés, à délivrer des ordonnances un peu spéciales à leurs patients : des prescriptions muséales, c’est-à-dire des visites aux musées pour apaiser leurs tourments au contact de l’art plastique. Sur Nova, la musique, le groove vous soignent tous les jours, alors cette semaine, je vous propose de nous intéresser à l’art quand il guérit l’art-thérapie, en compagnie d’une grande spécialiste.
France Schott-Billmann est psychanalyste mais elle est surtout l’une des pionnières française de la danse-rythme-thérapie, dont elle enseigne la théorie à l’université Sorbonne Paris Descartes et la pratique tous les jeudis soirs dans le 14e arrondissement de Paris. Directrice de l’association Danse, Rythme, Lien Social et Thérapie, France Schott-Billmann est également l’autrice de plusieurs ouvrages sur la question : “Quand la danse guérit : Approche anthropologique de la fonction thérapeutique de la danse”, “Le Besoin de Danser” ou encore “La thérapie par la danse rythmée : les bienfaits de la transe” publié en 2020 aux éditions Odile Jacob.