En 2012, l’auteur américain de « Sous le règne de Bone » lisait sur Nova – en anglais – ses passages préférés de… Colette et James Baldwin.
Quel drôle de cadeau. En 2012, Russell Banks, 72 ans, de passage à Paris pour la sortie de Lointain souvenir de la peau (Actes Sud), nous fait suivre un CD gravé, sur lequel figurent deux dossiers.
Dans le premier : des lectures enregistrées par l’auteur de Sous le règne de Bone depuis son domicile new-yorkais, tirées de ses propres ouvrages (Le Livre de la Jamaïque, Pourfendeur de nuages) ou de romans adorés (Claudine à Paris de Colette, La Chambre de Giovanni de James Baldwin), en VO, que nous n’avons pas traduites, pour le plaisir du grain de voix rugueux de cet infatigable progressiste, membre de l’Académie américaine des arts et des lettres et longtemps professeur de creative writing à Princeton (New Jersey).
Dans le second : une compil’ de ses morceaux favoris de Toots & The Maytals, Anthrax, Black Uhuru, Jimmy Cliff, Megadeth, Metallica, Nirvana, Pearl Jam, Dennis Brown, Bob Marley ou encore… House of Pain… dont il aimait très fort Back from the dead. Onze ans plus tard, à l’heure de son décès, ressuscitons cette archive (réduite à l’essentiel), tout en méditant sur cette confession formulée au journal Le Monde en 2016 : « Si j’avais 20 ans aujourd’hui, je ne suis pas sûr que je deviendrais romancier. C’est très archaïque ! Je crois que je serais réalisateur pour Internet car c’est la forme dominante pour raconter des histoires. Et c’est ce que je fais avant tout. »
Une émission imaginée et présentée par Richard Gaitet, réalisée par Mathieu Boudon.
Photo de Une : De beaux lendemains mis en scène d’Atom Egoyan (1997), d’après le roman de Russell Banks (1991).