Cette semaine, rendez-vous dans une boite de jazz perché dans le Township de Soweto, en Afrique du Sud, qui, par sa simple existence, défiait les lois ségrégationnistes de l’apartheid : le Club Pélican.
Ce club placé tout près, à vol d’oiseau, de la gare de Pela Street à Soweto va devenir un temple de danse (et débit de boissons) prisé chez les travailleurs locaux, qui sera d’abord select, puis populaire. Dick Khoza, manager de son aspect musical, fait office de figure tutélaire pour les musiciens locaux, qui ont affuté leur maitrise des instruments à son contact. Le Club Pelican est donc aussi une université informelle du jazz.
Le jazz et son penchant sud-africain mbaqanga, ne sont pas les seuls rythmiques sur lequel on dansait sur la piste du Pelican. Galettes de Disco, Soul et Hits pop remanié par le groupe interne font légion. Dans le public, on peut croiser des sommités du reste du monde, comme les Temptations et leur rythm and blues, la voix du jazz Sarah Vaughan, ou l’exploratrice sonore Lizzie Mercier Descloux.
L’histoire du Club Pelican, c’est aussi celle de ses fondateurs, Leo et Lucky Michaels, deux figures charismatiques de Soweto, qui, non contents d’offrir aux sud-africains un repaire où danser, vont aussi lutter contre certaines lois de l’apartheid, comme vous le découvrirez à l’écoute de ce podcast.