L’ancienne rédaction historique de l’émission culturelle d’Arte se mut maintenant en collectif pour faire vivre de nouveau « ces mondes invisibles et parallèles ».
« La rédaction historique de Tracks tire sa révérence. Pour nous, ça a été 25 ans de bonheur (…) l’étincelle est toujours là ». C’est par un mail posté sur Twitter par un journaliste que les fans de l’émission culturelle Tracks apprenaient que l’émission culturelle culte vivrait sans sa rédaction historique. Cette émission qui met en lumière les excentriques, les bizarroïdes, celles et ceux que l’on voient moins, qui refusent les conventions ou qui les retournent. Tracks, c’est une niche de talents, illuminée par des découvreurs de talents.
Si l’émission ne s’arrête pas pour autant (et continuera d’être diffusée à l’antenne le vendredi, alimentée par les équipes allemandes, selon Arte), la dizaine de journalistes qui la composait jusqu’alors se sont mués en collectif. Passé la douleur – racontée ici par Arrêt sur images -, ils annoncent la naissance d’un nouveau média : Spark – pour l’étincelle. Cette étincelle qu’ils souhaitent provoquer à nouveau : « Nous pensons qu’aujourd’hui, il y a plein de gens qui font des choses, ceux qu’on appelle souvent des rêveurs ou des utopistes », clame David Combe, ancien rédacteur en chef de Tracks. « C’est notre mission de les suivre dans un monde un peu flippant et anxiogène. On peut avoir l’impression que tout va mal alors qu’il y a des gens, parfois un peu sous le radar, qui se démènent pour créer un monde qui correspond plus à leurs valeurs », ajoute-t-il.
Explorer des mondes invisibles et parallèles.
C’est dans cette perspective que Spark voit le jour, pour l’instant exclusivement sur Twitter (le collectif se disant « SDF », pour sans diffuseur fixe). Avec une ambition : construire le futur en se détachant du présent et des conventions – comme Tracks l’a toujours fait jusque-là. « Ces artistes, ces penseurs ou ces activistes ont cette faculté de reconstruire quelque chose en dehors de ce qui existe », note David Combe. Et pour les mettre en avant, le collectif compte bien voir les choses encore plus en grand : créer des événements culturels, des festivals, puis diriger davantage le contenu vers « une fabrique du futur » avec cette ambition : explorer – encore et toujours -, ces mondes invisibles et parallèles.
Bienvenue Spark !