Depuis début décembre, une convention citoyenne planche sur la fin de vie et son encadrement. À travers cette série d’une saison en France, Anne Mignard vous propose un éclairage sur les conditions de trépas aujourd’hui en France.
Qui choisit d’éteindre la lumière de la vie et dans quelles conditions ? C’est ce qui est à découvrir dans ce reportage.
Épisode 1 : Faire entendre sa voix
Depuis 2016, et la loi Claeys-Leonetti, les médecins ne sont plus seuls à décider des derniers instants de la vie des patients. Chaque Français peut rédiger des directives anticipées et ainsi dicter ses volontés quant aux soins médicaux qu’il veut ou ne veut pas recevoir dans le cas où il serait inconscient ou en incapacité de les dicter.
Encore faut-il savoir rédiger ces directives. À l’hôpital de Poitiers, des ateliers sont organisés à cet effet.
Épisode 2 : Abréger les souffrances, sans tuer
Les soins palliatifs ont pour objectif d’aider à maintenir au maximum la qualité de vie de patients atteints d’un handicap ou d’une maladie grave. Le but n’est donc pas forcément de soigner, mais de soulager les malades qui se présentent, pour les conduire à de meilleures conditions de vie. Il n’empêche, 60% des patients qui entrent dans ce service s’éteignent et sont pour cela accompagnés par toute une équipe. Visite au centre des soins palliatifs de l’hôpital de Lille.
Épisode 3 : Choisir le jour du départ
Elle ne veut pas d’une mort longue et douloureuse. Après avoir appris qu’elle était atteinte de la maladie de Charcot, Katherine Icardi Lazareff, 62 ans, a choisi d’aller mourir en Belgique. Elle partira dans les conditions qu’elle a choisies et quand elle l’aura décidé, grâce à la légalisation de l’euthanasie dans ce pays. Et trouve injuste de ne pas pouvoir mourir à Paris, auprès des siens, parce que la loi française l’interdit.
Épisode 4 : Au nom du respect des consciences
L’euthanasie en France est aujourd’hui considérée comme un crime, punissable de peines allant de trente ans de réclusion criminelle à la perpétuité. Voilà pourquoi des centaines de Français choisissent de s’exiler en Belgique ou en Suisse pour mettre fin à leurs jours et bien souvent s’épargner de terribles souffrances. Alors que la légalisation de l’euthanasie fait débat, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité milite depuis 1980 pour que soit respecté le droit des personnes qui veulent en finir. Les explications du président de l’ADMD, Jonathan Denis.
Épisode 5 : Éviter les dérives !
Ils sont 185, des citoyens de toute la France à se réunir régulièrement depuis début décembre. Tirés au sort, ils ont pour mission d’évaluer les conditions actuelles de l’accompagnement de la fin de vie et de proposer d’éventuels changements. Au fil des semaines et après de nombreuses auditions des professionnels de santé et d’associations, leur opinion se forge. Nombreux sont ceux qui penchent en faveur d’une légalisation de l’euthanasie, mais craignent des dérives.