Les vidéos du jeune new-yorkais cartonnent. Au point d’en faire un véritable phénomène.
Marc Rebillet, c’est un mec que vous avez sans doute vu apparaître malgré vous dans les fils de vos différents réseaux sociaux. A priori, avant de cliquer sur la vidéo, rien de plus banal qu’un mec lambda devant un clavier chez lui filmé par cette bonne vielle webcam, toujours calé dans les mêmes angles. On pense à un « bedroom producer », ces musiciens qui bossent directement depuis leur chambre.
Bonne bouille, énergie folle…et viralité
Sauf qu’avec lui, une fois qu’on a cliqué, ça marche : une bonne bouille, une énergie folle, des pas de danses pas tout à fait conventionnels… On trouve immédiatement le personnage un peu attachant. Et à l’époque d’internet, il n’en faut souvent pas beaucoup plus. Et voilà donc que pointe le bout de son nez ce phénomène un peu bizarre de nos sociétés actuelles : la viralité.
Pour Rebillet, tout va très vite. Entre le 2 février et le 13 juin, Marc Rebillet poste douze vidéos qui connaissent un petit rayonnement, mais sans rien de fantastique non plus. 20 000 vues en moyenne.
Et puis, le 5 juillet 2018, Marc Rebillet poste une vidéo intitulée « Summertime ». Il est torse nu face à un clavier, un sampleur et un ordinateur. Et compose une mélodie en direct à partir de boucles. Et là, c’est l’hystérie collective : la vidéo compte aujourd’hui 6 millions de vues, et au beau milieu, la frimousse de Marc Rebillet hurle sur un public imaginaire avec des mimiques improbables pour leur demander de rentrer dans la piscine, parce que c’est l’été, merde à la fin.
Quelques jours plus tard, il récidive avec une nouvelle improvisation en direct beaucoup plus soul. Et là les millions sont à nouveau au rendez vous. La machine Marc Rebillet est lancée.
Improvisations…et provocations
Il commence alors à se produire dans des cafés, où il est payé au pourboire. Dans le même temps, il diffuse tout en live stream sur sa page. Et là où la magie opère, c’est qu’il improvise avec le public devant lui, réagit, invente des petites de saynètes et des dialogues improbables. Ses performances sont des vrais spectacles, et il compose des hymnes dans la minute, comme cette fois où un membre de l’assemblée lui demande d’improviser à partir de Donald Trump…
Depuis, on en sait davantage sur Marc Rebillet. Il vit à Brooklyn, et se définit comme « un idiot qui en a fait un métier ». Et puis, c’est à peu près tout ce que l’on sait. Impossible de trouver d’autres informations sur lui sur internet, on sait juste qu’il peut exercer dans différents registres musicaux et qu’il maîtrise une plateforme de looping de manière assez incroyable. Marc Rebillet, c’est une sorte de Jacques qui fait du one man show. Et le pire, c’est que ça cartonne. Évidemment, l’industrie musicale n’a pas tardé à mettre le grappin sur la poule aux oeufs d’or.
Si pour le moment, Marc Rebillet distribue gratuitement ses morceaux sur Bandcamp, on devrait vite voir venir un projet. Mais surtout, il entame dès maintenant une tournée et notamment une tournée européenne de grande envergure. Et par exemple, à Paris, son concert prévu initialement à La Bellevilloise a été complet si vite qu’il a du être transféré au Trabendo, une salle plus grande… qui est à nouveau complète.
BAM BAM, c’est le Bureau des Affaires Musicales de Radio Nova, animé par Sophie Marchand et Jean Morel, du lundi au vendredi sur Nova.
Visuel : (c) capture d’écran YouTube