La chronique de Jean Rouzaud.
Que peut-on encore dire de la comète Amy Winehouse, qui a embrasé le monde de la musique en quelques années, avant de s’éteindre ?
Elle m’a toujours fait penser à Janis Joplin ou Jimi Hendrix, par son allure unique, ses manières, et le champ musical à part qu’elle a su développer si vite : Jazz, Blues, Soul, avec un zeste de dénégation cool…
Le beau temps avant la pluie…
Universal et Eagle Vision sortent un film assez beau, grâce au fait d’avoir retrouvé la captation complète du concert de Londres où elle reçut à distance les 5 awards pour son deuxième album Back to Black (d’autres, posthumes, virent le jour ensuite, comme Lioness : Hidden Treasures en 2011). C’était avant la descente que tant de musiciens subissent après un succès planétaire.
Février 2008 : « an intimate evening in London », concert privé aux Riverside studios, captation retrouvée après dix ans, paraît-il (!) Images et sons excellents.
Et pour lier cet album magique, les producteurs Mark Ronson et Salaam Remi sont interviewés sur ce qui restera un sommet de leurs carrières respectives… Avec les interventions d’autres amis et musiciens, ce film referme la parenthèse magique.
Quant à Amy, elle confirme que l’idée de son look vient des Ronettes et de Ronnie Spector (qui elle, explique qu’elle a su éviter les problèmes de succès, drogues et alcools). J’ajoute que la guitariste de Bo Diddley avait également la même coiffure-tiare, les célèbres B 52 des sixties, du nom des bombardiers US.
Punk et midinette ?
Enfin, Amy avoue son travail, sa fierté, ses émotions fortes avec un tel « hit », mais aussi une fâcheuse tendance à l’arrogance, la provocation, la désobéissance qu’elle a coltiné toute sa courte vie…. Elle précise aussi sa dualité en amour, son goût du drame et des disputes et sa propre haine de soi, pour choisir le camp du danger et des galères…
Les histoires d’amour ne sont pas obligées de toujours finir mal. Amy Winehouse, au final, fut à la fois punk et midinette.
Amy Winehouse. Back to Black. DVD et Blue Ray couleurs de 93 mn avec 10 chapitres. VO avec sous-titres allemand, français, anglais, espagnol, portugais. Son Dolby Digital Stereo. Diff Eagla Rock pour Universal.
Visuel : (c) Getty Images / Rune Hellestad – Corbis / Contributeur