Ensemble, Miss Kittin et The Hacker sortent un morceau qui fera date.
Chaque lundi dans BAM BAM (le Bureau des Affaires Musicales de Nova), vous raconte un morceau sur lequel nous avons tous dansé, et l’on décrypte l’hymne d’un week-end. Aujourd’hui, c’est l’histoire d’un titre que vous connaissez forcément, mais dont vous ignorez peut-être toute l’histoire.
En 2000, en France, la nouvelle décennie qui commence est saturée par la house sucrée et filtrée de la French Touch. Tout le monde a voulu emboîter le pas aux succès des Daft Punk, et les derniers tubes French Touch trustent encore les charts, comme le « Starlight » de Supermen Lovers, qui est un immense succès en 2001.
Mais pendant ce temps-là, aux États-Unis, et notamment à New York et Detroit, des musiciens comment Felix Da Housecat donnent une impulsion synthwave, new-wave à la musique électronique. Il s’agit d’une réaction aux formulations jugées trop rigides de la techno. Certains groupes comme Fischerspooner apportent une dimension de spectacle, de burlesque et d’humour à la musique électronique.
On appelle alors cette scène « électroclash », et ce grâce à un festival qui se tient à New York en 2001, et qui permet à la presse de lui coller un nom face à l’importance de son succès. En France pourtant, dans l’ombre de la French Touch, les disques qui vont marquer le début des années 2000 ont une influence de Munich et de Berlin sous la houlette d’un homme : DJ HELL. Producteur et DJ, DJ Hell dirige aussi un label, International Deejay Gigolo Records, qui est la Mecque de l’électroclash. S’il signe des musiciens électroclash américains comme Fischerspooner, au Début des années 2000, il y a une petite vague française qui se retrouve sur sur son label et notamment un DJ de Dijon, un certain Vitalic, qui emporte tout sur son passage avec son titre « Poney Part 1 ».
Et puis, il y a ce succès énorme, celui des Grenoblois Miss Kittin & The Hacker, qui sortent ensemble le morceau « Frank Sinatra » sur l’album First en 2001, un morceau dans lequel Miss Kittin raconte ses aventures sexuelles dans des limousines.
Ce morceau est produit par DJ Hell lui-même, et signé sur Gigolo Records. Mais ce qu’on sait peut être moins, c’est que ce morceau avait déjà été publié en 1998 en tant que maxi sur le même label. Mais à l’époque, il était peut-être un peu trop tôt pour l’électroclash. En 2001, c’est l’avènement du genre, alors voilà l’hymne de l’électroclash : Frank Sinatra de Miss Kittin et The Hacker sur Nova.