À Marseille la culture du squat est répandue, connue et permet à de nombreuses personnes précaires de se loger rapidement ou de se loger tout court.
Dans la cité phocéenne, les plans squat circulent de bouche à oreilles ou via les collectifs militants sur Télégram ou Signal. Derrière les tentatives utopiques, c’est aussi une fatalité dans une ville qui compte 80 000 logements sociaux pour plus de 100 000 demandes. Mais peu importe la situation, le·la squatteur·se n’a pas bonne presse. Un projet de loi antisquat est passé en première lecture à l’Assemblée et au Sénat en décembre et février dernier.
Épisode 1 : La loi anti-squat dans les hémicycles
À l’Assemblée, la loi anti-squat a fait s’égosiller nos élu·es. Le 3 février dernier, elle a été adoptée au Sénat et devrait refaire la navette à l’Assemblée très prochainement pour être définitivement adoptée et appliquée. Aujourd’hui, notre reporter Anaïs Delmas a tendu le micro à des élus des Bouches-du-Rhône pour qui cette loi est synonyme de catastrophe pour les plus précaires… ou de bénédiction pour les petits propriétaires.
Épisode 2 : Habitants vs promoteurs, David contre Goliath
Pendant que tous les centres-villes des métropoles françaises ont succombé à la gentrification, la cité phocéenne semble résister encore un peu à l’envahisseur. À Marseille, les habitants des quartiers populaires du centre-ville désespèrent et tentent tant bien que mal de montrer les crocs face aux promoteurs. Aujourd’hui notre reporter Anaïs Delmas nous emmène à la rencontre de collectif et association qui s’inquiètent de la mise en place de la loi anti-squat.
Épisode 3 : Qui sont vraiment les squatteurs ?
Est-ce que tous les squatteurs sont des punks anarchistes ? Est-ce que tous les squats se font sur le dos de petits propriétaires partis en vacances ? Bref, aujourd’hui, on va découvrir ce qui pousse des personnes à vivre en squat avec la parole d’une personne concernée.
Épisode 4 : Le Saint-Bazile : du squat à la CADA autogérée
Une CADA c’est un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile et à Marseille il n’y a jamais assez de place. Les principales alternatives qui s’offrent aux demandeurs d’asile c’est le squat, souvent contrôlé par des marchands de sommeil ou la rue. Alors, quand un petit miracle éclot dans la cité phocéenne comme le Saint-Bazile, tout le monde applaudit. Notre reporter Anaïs Delmas nous embarque sur place.
Épisode 5 : Le CLIP Et Manifesten : la propriété pour tous ?
Parce que derrière le squat se cache le mal logement, l’impossibilité de l’accès à la propriété et la gentrification, un collectif de petits malins, le CLIP, a pris exemple sur des Berlinois·es et est parvenu à écarter toute dérive liée à des spéculations immobilières. On retourne à Marseille, pour les deux ans du rachat de Manifesten via ce petit ficelage juridique.
Une série de reportage de Anaïs Delmas.