Cette semaine, on laisse les clefs de la « Chambre noire » à Johan Papaconstantino.
Bonsoir à toutes et bonsoir à tous, ici Jeanne Lacaille à votre dark room service, soyez les bienvenus dans la Chambre noire de Radio Nova
À un moment de sa vie, chante-t-il, notre invité voulait être « jazzman comme Coltrane footballeur, rocker, pour faire hurler les stades ou les amplificateurs », mais finalement l’odyssée de Johan Papaconstantino s’écrit plutôt aux couleurs de la Méditerranée, la Grande Bleue, comme ses yeux, qui l’a vu naître et lui a tant donné : une maman corse, un papa grec, un héritage sonique élastique, le goût de la contemplation, du bon vivre et de l’horizon, c’est un peu de tout ça qui aujourd’hui se déploie dans ses chansons, en kaléidoscope, du Grec kalos, « beau », eidos « image » et skopein « regarder » et d’ailleurs, vous ne serez pas surpris si je vous dis que le musicien passe à l’aise du micro aux pinceaux.
Peindre la vie dans les détails, ses petits riens, ses grands toutses clair obscur, la teuf, l’amour et les yoyos de l’âme, c’est le crédo de Johan Papaconstantino depuis ses débuts solo en 2019, avec Contre-Jour un premier EP qui nous a tout de suite conquis et nous a permis de nous réviser notre rebetiko cette musique des bas-fonds et des marges de la Grèce des années 20 qui 100 ans plus tard, chez notre invité, s’offre une nouvelle vie option bouzouki oui, mais aussi autotune, pop, trap, r’n’b voire reggaeton.
Ce mélange, ça vous étonne ? Nous, pas tellement quand on sait qu’au panthéon de ses inspirations figurent Grigóris Bithikótsis, Vangelis Perpiniadis, mais aussi Django Reinhardt, David Gilmour, Alvin Lee, ASAP Rocky, Gucci Mane et peut-être même Christophe, dont il multipliait les fameux « Mots Bleus » par des millions de streams…
Aujourd’hui, nous retrouvons Johan Papaconstantino avec Premier Degré, premier album tarpin bien qui confirme tout le talent du garçon et que nous avons eu le bonheur de découvrir en live ce soir dans la Chambre noire de Nova dont, j’ouvre la porte sans plus tarder…