Avant son premier album qui arrive en mars, la Française sort un clip de winneuse.
Irène Drésel est une femme de contrastes. Sur disque, sa techno tape, percute, pénètre au fin fond de l’âme, y glisse quelques sortilèges, hypnotiques et obsessionnels, malgré quelques douceurs susurrées ça et là, comme des rumeurs pas tout à fait fondées. Sur scène, visuellement parlant, c’est autre chose. Sur ses machines, auxquelles on a pris l’habitude d’associer l’idée de glace malgré les couleurs vivaces que certaines d’entre elles envoient, il y a ces tenues, extravagantes et colorées, et ces fleurs, disséminées par dizaines, qui donnent aux lives de cette photographe, passée par les Beaux-Arts et les Gobelin, qui s’est lancée depuis quelques années dans la production techno, des allures de grandes fêtes païennes.
Irène Drésel, que l’on suit depuis un moment, on avait convoqué ses ondes à double-tranchant l’an dernier, à l’occasion d’un live proposé aux Nuits Zébrées, et quelques mois plutôt, à l’occasion d’un Nova[Mix]Club effectué au sein d’un Badaboum, transformé, pour l’occasion, en immense bacchanale techno.
La productrice, qui sortira son premier album Hyper Cristal le 29 mars, sort avant cette date, décisive, le clip de « Victoire », une vidéo réalisée par Gilles Degivry.« Une enfant de 13 ans au volant d’un taxi de nuit. Trois personnages au caractère singulier vont entrer les uns après les autres dans le taxi. Chacun d’entre eux semble avoir un problème à régler. Maya, en leur distribuant ses fleurs aux pouvoirs magiques, les plonge dans une atmosphère irréelle où se mêlent le calme et la sérénité, la joie et la frénésie. » C’est le Cosmopolis de Cronenberg, sans la révolte qui gronde à l’extérieur, et qui menace de faire tout basculer. Voilà le pitch d’une vidéo dont il faut mettre, pour l’apprécier à sa juste manière, le son très fort.
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