Sound sytems à énergie solaire, festival à vélo, la danse pour renouer avec le vivant… Dans son troisième numéro, Akki ouvre ses pages aux initiatives qui relient art et écologie en Nouvelle-Aquitaine.
Tenez bien votre guidon, aujourd’hui, on roule direction le sud-ouest de l’hexagone, pour une escapade jusque dans les pages du dernier numéro de la revue Akki, un magazine qui documente les marges de la Nouvelle-Aquitaine. Pour ce troisième numéro, habillé d’un escargot en pochette (pourtant pas gluante du tout), le semestriel aquitain choisit de se consacrer aux relations entre écologie et art.
Actif depuis 2011, le média Le Type a lancé son format papier Akki en 2020, avec un numéro qui ouvrait ses colonnes aux réflexions autour de l’intelligence punk et à des artistes émergents de la région, dont certains sont devenus depuis des figures à échelle nationale, comme BabySolo33. Pour ce 3ᵉ numéro d’Akki, la rédaction choisit une thématique qui permet d’interroger la relation entre cultures et les enjeux de notre époque : Art Écologique.
Derrière ces deux mots, une flopée de questions est traitée. En quoi les artistes peuvent servir les luttes écologiques contemporaines ? C’est quoi le « circuit-court musical » ? Comment la danse peut nous permettre de nous reconnecter au monde vivant ou encore est-ce qu’il existe un rap écolo à Bordeaux ? Pour répondre à toutes ces interrogations, Akki documente des projets culturels et donne la parole à des artistes et figures de la Nouvelle-Aquitaine qui y répondent par leur travail et/ou leurs observations.
Sur 130 pages, ce troisième numéro nous invite à questionner nos habitudes et propose des solutions durables pour allier fête, arts vivants, danse, création sonore et écologie. Au fil des pages, on peut retrouver une présentation de l’approche écologique de l’entreprise Pikip Sound System, pourvoyeur de systèmes sons fonctionnant à l’énergie solaire, et qui se mobilisent sur les événements de la région grâce à un vélo cargo.
Toujours à deux roues, un autre article se concentre sur les modes de mobilité douce, en l’illustrant avec le festival Caravane des Possibles qui propose concerts, expositions, projections sur 13 étapes que le public peut rallier à bicyclette. Enfin, le magazine met l’accent sur la communion à la nature avec un spectacle de danse à Biarritz qui encourage les collégiens qui y participent à renouer avec le monde vivant et permet dans le même temps de faire de la médiation autour des questions environnementales… Quelques exemples parmi la multitude d’initiatives écologiques que mettent en avant les plumes qui contribuent à ce numéro.
En choisissant l’angle de l’art écologique, le numéro prend le temps d’analyser l’impact d’actions culturelles sur un territoire pour amorcer une transition écologique, aider à défendre son environnement, à le comprendre, ou simplement imaginer une alternative à nos modes de vie et de consommation. On retrouve également des recommandations en tout genre (le film Le Petit Peuple du Potager en est une) pour approfondir le sujet et avoir une vision globale de l’écosystème écoresponsable.
Pour financer son magazine, l’équipe d’Akki fait appel aux dons avec un système participatif. Cette dimension donne au projet un aspect collaboratif qui a permis à la rédaction de créer du lien avec d’autres voix du territoire. Rencontrer les gens pour échanger, c’est indispensable pour un magazine local et ancré dans le quotidien de la région. Akki numéro 3, c’est disponible en précommande sur la page Kiss Kiss Bank Bank d’AKKI, une lecture qui collera très bien avec vos après-midi détente allongé sur l’herbe.