Autotune, trap, pop funky, rebetiko.
Si l’on part du principe que la décennie 2010 est celle du très grand métissage musical (tout fusionne de tous les côtés), le Marseillais Johan Papaconstantino, parisien d’adoption (il habite désormais à Saint-Ouen, pas loin des nouveaux locaux de Radio Nova), est le porteur d’un mérite fondamental : la musique qui est la sienne, et qu’il bricole depuis 2011 entre deux expositions de peinture et de dessin, ne ressemble à aucune autre. Personne avant lui (que l’on sache en tout cas), n’avait en effet mélangé, avec une fluidité pareille, la musique trap, la pop funky, le chant sous autotune, et le rebetiko (une forme de musique populaire grecque, apparue dans les années 1920), un genre qu’il connaît bien puisque, et son nom l’indique, Papaconstantino est d’origine grecque.
Son premier EP, Contre-jour, bizarrerie lyrique au parfum absolument singulier, paraissait ainsi autant inspiré de Young Thug que de Vangelis Perpiniadis, ce musicien grec dont il reprenait, sur « J’aimerai », le classique « Na ‘Mouna To Sedonaki ». « J’aimerai » : après un passage, très tôt le matin, en live dans Plus Près De Toi, nos programmateurs positionnaient le morceau en playlist, avant de l’intégrer dernièrement à notre Nova Tunes 3.9, nos morceaux préférés du Grand Mix de ces six derniers mois.
Aujourd’hui, et alors que son EP ressort le 1er mars chez Animal63, Johan Papaconstantino fait paraître le clip de « Lundi », un morceau toujours marqué par cette utilisation marquée du bouzouki (l’instrument « national » grec depuis le milieu du XXe siècle) et illustré par les images d’un mariage sympa qui tourne en très grosse beuverie. On rappelle par ailleurs qu’il faut consommer l’alcool avec modération, et qu’il est surtout préférable de ne pas faire le lundi.
Visuel (c) capture d’écran de « Lundi » de Johan Papaconstantino/