Des albums, il en sort désormais 2520 par semaine (chiffre approximatif). Pour vous aider à faire le tri, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
Dance o drome de Yuksek
Depuis le mois d’août 2020, le samedi dès 19h, le producteur et DJ Yuksek vous embarque sur son Dance’o’Drome sur Radio Nova. Un cocktail de nouveautés, de raretés, de classiques qui ne pourrait émettre nulle part ailleurs et qui a tellement marqué les esprits qu’il devient aujourd’hui… un album ! Dance’O’Drome le disque reprend ainsi les idées de Dance’o’drome l’émission, et convoque sur un même espace le funk, le disco, la house, la pop, les lueurs d’un territoire brésilien où les percussions tabassent et les rythmes se prélassent (Yuksek et le Brésil, c’est une histoire qui dure). Un disque, aussi, où les invité.e.s sont aussi nombreux que les tubes en puissance (“Fantasia”, “Surreal”, “Hypra-Sensorial”…) et où les humeurs sont bonnes. Alex Rossi, Jo Wedin, Paula de PPJ, Voyou, Isaac Delusion, Jupiter & Okwess, Diogo Strausz ou Sinkane (que des noms entendus et soutenus sur Nova !) prêtent ainsi leur voix à l’un des albums incontournables de cet été à venir. Où est la teuf ? La réponse est dans le titre.
Laurent Garnier, 33 tours et puis s’en vont
Incontournable aussi, évidemment, l’album comeback de Laurent Garnier, dont le dernier album solo datait de 2015 et qui célèbre ses 33 ans de carrière avec un opus qui mêle, sans surprise, la house, la techno, des épopées bouclées qui termineront naturellement leur course au cœur des dancefloors du monde entier. “Liebe Grüße Aus Cucuron”’ ou “Granulator Bordelum” transpirent la transe des caves, des entrepôts, des bunkers où le monde est moite et où les basses transpirent, quand “Saturn Drive Triplex” se souvient des années Suicide et de son chanteur Alan Vega. Un spectre apparaît ici et d’autres ailleurs : parfait pour illustrer un disque dont le titre emprunte autant aux objets vinyles qu’à l’âge du Christ.
Arlo Parks, Soft Machine
Dans “Weightless”, morceau puissant joué sur Radio Nova, la Londonienne Arlo Parks explore frontalement les thèmes de l’auto-destruction, du deuil et de l’anxiété sociale. Ambiance sous-sol pour un titre où apparaît pourtant la lumière, l’une des grandes facultés d’une artiste qui ne joue pas la carte du ton sur ton et livre avec le très R&B et pop Soft Machine, un album d’une minutie, d’une classe et d’une intensité parfaite… le tout à 22 piges.
Kassa Overall, Animals
Batteur, producteur, emcee basé à Seattle (Yoko Ono, Arto Lindsay ou Cecil McLorin Salvan font patrie de ses collaborateurs), Kassa Overall passe le cap de l’album solo (et rap !) en signant sur le très expérimental et open-minded label Warp Records. Ici, un casting cinq étoiles : Lil B, Shabazz Palaces ou encore Francis and The Lights. Les animaux sont de sortie. Et ils mordent autant qu’ils se laissent caresser.
Blick Bassy, Madiba
Et puis, le meilleur album chanté en langue bassa (l’une des langues parlées entre Douala et Yaoundé, au Cameroun) de la semaine. Et sans doute de l’année. Il émane d’un artiste qui n’en est pas à son coup d’essai (Madiba est son 5e album, le premier chez InFiné) et qui explore la thématique de l’eau. Folk minimale, changements climatiques, fables écolos, voix toujours hautement perchée, expérimentations électroniques… le disque d’un esprit qui pense, qui essaye, qui innove. Qui bouleverse même, parfois.
Sparks, The Girl is crying in her latte
Terminons par un nouvel album des frères californiens Ron et Russell Mael, qui publient aujourd’hui… leur 26e album depuis 1967 ! Sur The Girl is crying in her latte, porté par un single du même nom, le propos reste pop, électronique, disco, décalé et très classe. Et témoigne d’une longévité, d’une énergie, d’une curiosité et d’une créativité absolument dingue pour un groupe qui en est donc à 56 ans de carrière…