Héritiers du Super Djata Band, des Ambassadeurs du Motel de Bamako et du Rail Band, rencontre avec les héros du groove malien à l’occasion de leur venue au Sakifo festival !
De retour du Sakifo, festival emblématique sur l’île de La Réunion ! Au gré de ces trois jours, cinquante-deux concerts répartis sur cinq scènes, au bord de l’océan Indien, là-bas j’ai pris une fois de plus plusieurs claques musicales, notamment lors du concert de Bamba Wassoulou Groove !
Le groupe malien est né en 2013 sous l’impulsion du percussionniste Bamba Dembélé, l’un des fondateurs du Super Djata Band, l’un des plus grands groupes maliens. Il avait pour ambition de faire revivre l’esprit de cet orchestre, en perpétuant la mémoire d’un de ses membres légendaires, le guitariste Zani Diabaté, disparu en 2011. Après un premier album et des tournées à l’étranger, Bamba Dembélé décède prématurément en 2018. Le groupe, ne lâche rien, est brave et est surtout bien décidé à perpétuer le travail entamé par leur fondateur. C’est désormais Maguett Diop, le batteur de la formation, qui reprend le flambeau, afin de perpétuer l’énergie de ses compagnons de route avec qui il a fait partie des plus grands groupes dans les années 70. Bamba Wassoulou Groove : Bamba pour le fondateur, Wassoulou pour la région d’origine de leur groupe, l’une des plus culturelles, et Groove pour leur funk-rock hybride mêlé de traditions mandingues. Au sein de ce combo surpuissant doté de trois guitares, le chanteur alterne micro et mégaphone, et met en valeur l’histoire et la poésie maliennes d’une manière inédite, qui n’est pas sans rappeler les nuits torrides des soirées à Bamako dans les années 70.
C’est le lendemain de leur concert mémorable sur la scène Poudrière du festival que je retrouve Maguett Diop au petit-déjeuner, au sein du charmant hôtel Le Lindsey à Saint-Pierre. Cadre parfait pour écouter l’aîné raconter l’histoire hors du commun de cette formation et découvrir leur dernier album en date, « Dankelé« , traduction : les braves !