Marcelle, militante aux SLT, revenait à notre micro sur la décision de dissolution du collectif prise par Gerald Darmanin.
Alors que Les Soulèvements de La Terre appellent à la sobriété, à la réflexion sur notre modèle, et dénoncent des grands projets anachroniques lors d’actions parfois spectaculaires, la réponse de l’État a été celle de la dissolution. Que traduit cette décision du gouvernement et pourquoi les luttes écologistes deviennent-elles subitement des ennemies de l’ordre ? Faut-il en arriver à l’action illégale pour mettre fin à l’ère de l’anthropocène qui nous mène droit à la catastrophe ? Marcelle, militante aux Soulèvements de la Terre, était à notre micro pour en parler et en a profité pour revenir sur son parcours.
« Je viens du milieu universitaire et je pense qu’avant, j’avais un rapport à l’écologie éminemment théorique. Je m’intéressais à la critique de pleins de choses, mais mon corps n’était pas en mouvement, je n’allais pas sur le terrain. La rencontre avec les Soulèvements de la Terre a produit ce déplacement et m’a permis de voir les infrastructures matérielles qui sont éminemment importantes à combattre« .
Une interview chaudement conseillée à l’heure où la répression de la lutte écologique et politique devient de plus en plus concrète.
« Si le gouvernement a voulu dissoudre les Soulèvements de la Terre, c’est parce qu’il y a enfin un mouvement qui instaure un rapport de force conséquent face au secteur du BTP, face au complexe agrochimique« .