Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Mardi 5 :
Projection suivie d’un débat d’« Être vivant et le savoir », le film d’Alain Cavalier. Réalisé en 2019 par Alain Cavalier, il devait au départ être une adaptation de Tout s’est bien passé d’Emmanuèle Bernheim. Au fil des pages de ce un roman autobiographique, la romancière et amie du cinéaste y racontait comment son père lui a demandé « d’en finir » à la suite d’un accident cardio-vasculaire. Ce film ne sera jamais tourné, une maladie de la romancière retardant le tournage et en modifiant le contenu. Exit les derniers jours du père disparu qui devait être joué par le réalisateur, accompagné par la romancière dans son propre role ; le film s’intéresse désormais et à la première personne, à la maladie de l’auteure en portant un point de vue singulier et très humain sur la mort, mais aussi sur l’amitié entre les deux protagonistes. Programmée dans le cadre du cycle Cinéthique, Cette projection sera suivie d’un débat animé par une journaliste de Marcelle, le journal de solutions (en ligne et interactif), en la présence de Didier Sicard, Professeur de médecine et Président du CCNE (Comité Consultatif National d’Ethique) de 1999 à 2008, de François Crémieux, Directeur Général des hôpitaux universitaires de Marseille et de Marc Rosmini, Professeur en philosophie. A 20h au cinéma Les Variétés — 37, rue Vincent Scotto — 13001 —7 euros sur présentation de l’inscription effectuée en ligne.).
Mercredi 6 :
Jeudi 7 :
Ouverture du Blues Roots Festival de Meyreuil. 5ème édition du Festival qui conjugue trois soirs durant en plein-air au pied de la Sainte-Victoire, les différentes esthétiques du blues : du rhythm’n’blues, au bluegrass, en passant par blues rock, le blues jazz, le boggie ou le ragtime ; le Blues Roots Festival qui ouvre ses portes ce soir, propose deux concerts par soir (19h30 et 21h). En ouverture, le band blues-rock du guitariste allemand Henrik Freischlader suivi du sextet de Jean-Jacques Milteau. Star des harmoncistes français reconnu mondialement, Jean-Jacques Milteau déclarait à la sortie de son dernier opus — Lost Highway (2021) dédié à Hank Williams – dont il reprendra de larges extraits ce soir, qu’adolescent, l’harmonica avait été sa ligne directe avec l’Amérique, celle de tous les malentendus et de tous les possibles, avant d’ajouter : « à travers la musique j’y ai découvert un monde d’injustices et de violences, de passions et de cultures multiformes. Mais surtout un monde de musique vivante tel que nous en avions perdu l’usage. Se réunir et jouer, juste pour dompter la solitude, avant de reprendre une route qui ne s’arrête qu’avec l’oubli. ». Une route qui passe ce soir par Meyreuil. (Dès 18h30 au Domaine Communal de Valbrillant – Route de Valbrillant — Meyreuil — 30 €, 20 € pour les Meyreuillais (à retirer à l’Hôtel de Ville), 15 € debout ou réduit.).
Olly Jenkins en showcase chez Lollipop. Gallois, Olly a commencé à se faire un nom dans les clubs de Manchester. Installé à Montpellier depuis 2010, il continue en solo ou en duo de façonner de délicates chansons folk sur lesquelles il laisse flotter sa voix tel un voile léger entre deux portes. Laissez-vous happer ! Son dernier opus s’intitule If only you could speak. (En showcase à 19h30 chez Lollipop Music Store — 2, bd Théodore Thurner — 13006 — Entrée libre, adhésion annuelle obligatoire 2 €.).
Dub 4 et DJ Phatt au Couvent. « Deux vieux briscards des platines », c’est ainsi que le label I.O.T. Records, l’organisateur présente Dub 4 et DJ Phatt, ses invités du jour. Tous deux sont collègues. Si le premier revendique aujourd’hui le zouk love, le second lui mixe drum’n’bass. « Histoires de nuances » me direz-vous et vous n’aurez pas tort, puisque si l’un et l’autre maîtrisent leur registre de prédilection, ils n’hésitent pas en sortir pour le kif des danseurs et des danseuses du monde entier. (De 19h à 23h30 au Couvent — 52, rue Levat — 13003 — Gratuit dans la limite des places disponibles — 𝘙𝘦𝘴𝘵𝘢𝘶𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘦𝘵 𝘣𝘶𝘷𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦 —𝘓𝘦 𝘊𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘦𝘳𝘤𝘳𝘦𝘥𝘪𝘴, 𝘫𝘦𝘶𝘥𝘪𝘴 𝘦𝘵 𝘷𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦𝘥𝘪𝘴 𝘥𝘦9𝘩 𝘢 23𝘩 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘮𝘢𝘯𝘤𝘩𝘦𝘴 𝘥𝘦 12𝘩 𝘢 23𝘩.).
Vendredi 8 :
Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki sous les étoiles de Bel Air. Film d’animation, Mon voisin Totoro nous parle de voisins qu’on ne voit pas toujours, de ces esprits de la forêt qui hantent l’imaginaire de nos deux héroïnes, deux sœurs, Mei et Satsuki qui viennent avec leur père de s’installer dans une grande maison de campagne pour se rapprocher de l’hôpital où séjourne leur mère. (A 20h30 devant le Centre Social d’Air Bel — 36, rue de la Pinède — 13011 — Accès libre.).
Samedi 9 :
Toko Blaze revient au Molotov ! « On est al » comme il clame en ouverture de Toko Blaze meets FXXL, son dernier album. Lui, « l’urban griot » comme il se définit est « al » depuis trois décennies. Au début des années 90, il est Black Lions, un crew vitrollais au sein duquel le rude-boy se fait remarquer pour ses lyrics engagés, militants et son flow détendu et avec lequel il se produira jusqu’aux TransMusicales de Rennes en 1994. Très vite, il se produit en solo dans le sillon de la grande famille du Massilia Sound-System, puis sans besoin de personne — et surtout pas de Harley Davidson — Toko maintient le cap rub-a-dub sans succomber aux effets de mode passager. La preuve : ces 10 titres disponible sur tous les réseaux depuis la fin du mois de juin. De retour au Molotov, la salle marseillaise (anciennement Balthazar) où il a probablement le plus joué, ce concert, cet release party est à son image, un poil décalé quant à la date de sortie officielle, mais totalement pertinente. La soirée sera l’occasion de retrouver plusieurs générations de fans de ce son tropi-local, de ce flow unique et de lyrics qui alternent légèreté et engagement sociétal. (A 20h30 au Balthazar — 3, pl Paul Cézanne — 13006 — 7 €.).
Dimanche 10 :
Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Marseille, rendez-vous en bas ©BabaSquaaly