Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Do you worst » de Vagabon.
“Can I talk my shit ?” demande Laeticia Tamko, plus connu sous le pseudonyme Vagabon, en guise d’ouverture de son troisième album, Sorry I Haven’t Called, fraichement sorti la semaine dernière après de longs mois d’attente. “I got way too high for this” enchaîne-t-elle timidement sur une production pop dépouillée aux premiers abords, avant de prendre véritablement forme avec l’arrivée du refrain et de sa formule mantratique “I’m ready to go”, dont on a l’impression qu’elle se répète à elle-même pour se donner du courage.
Cette introduction réussie donne le ton d’un disque introspectif à l’écriture conversationnelle et largement composé par la chanteuse en solitaire, dans les campagnes reculée d’Allemagne, après le décès brutal de sa meilleure amie en 2021. Il s’agit là d’un véritable reset mental et artistique nécessaire, presque vital. Seul collaborateur présent, l’auteur-compositeur Rostam, ex-Vampire Weekend, qui apportera un peu plus tard sa vision globale pour finaliser la conception de Sorry I Haven’t Called à Los Angeles.
Single marquant avant même la parution de l’album, “Do Your Worst” ressemble à une ballade désenchantée, détaillant les bas et les différentes complications qu’implique une relation devenue toxique (“You turn me into someone I don’t fuck with”). En empruntant à la liquid funk, sous genre posé de la drum and bass, Vagabon s’inscrit également dans la tendance du moment qui voit depuis quelques années le retour massif de ces sonorités électroniques popularisées dans les années 90 et 2000.
C’est l’un des disques important de cette rentrée musicale à ne surtout pas rater.