Balade urbanistique dans le Lyon d’Adrien Pinon
Cette semaine, nova vous balade dans le 7e arrondissement de Lyon. Un quartier au premier regard sans histoire, et pourtant il passionne notre guide de la semaine, Adrien Pinon, urbaniste et fondateur des Ateliers Lamouche. C’est avec des projets plein la tête, qu’Adrien prône la valorisation de ce patrimoine industriel bien souvent sous-estimé.
Notre balade démarre au centre Berthelot devant l’Institut d’urbanisme, où il a étudié.
“ Ici, c’est un peu un retour aux sources.” Si aujourd’hui, Adrien est passionné par les espaces publics, les habitations et l’aménagement des territoires, c’est par hasard qu’il est arrivé sur les bancs de cet institut.
Avec lui, on réalise que rien n’est figé et que les lieux connaissent plusieurs vies.
On poursuit notre déambulation dans le 7ème en longeant l’avenue Berthelot, au premier regard rien de sexy… Mais en enfilant les lunettes d’urbaniste d’Adrien, on se passionne pour ce quartier.
On s’arrête devant l’ancienne gare de marchandises Lyon Guillotière pour observer de quoi est composé notre environnement. “Ce quartier regorge d’espaces industriels. Aujourd’hui, ils tendent à disparaître, et c’est bien dommage.”
On s’arrête place Jean-Macé, un espace central pour le 7e arrondissement, et pourtant ça n’a pas toujours été le cas. “Avant ici, il y avait des remparts […] Puis quand ils ont été détruits, le bâtiment de la mairie s’est retrouvé face à des terrains vagues.”
Un grand Luna park s’est ensuite établi sur ces grands espaces pour redonner vie à ce quartier. Difficile à croire, mais nous avons des témoins : “ces grands arbres aujourd’hui centenaires.”
S’il y a bien une chose qu’on retient de notre balade, c’est que les bâtiments sont le reflet d’une époque. Actuellement, notre société s’interroge sur la place de la femme et l’égalité des sexes, et c’est justement ce même-combat qui prend place au coin de la rue.
“ C’est le nom de Jeanne d’Arc qui revient le plus souvent. Maintenant 9% des rues ont des noms de femmes […] Avant on était à 2% .”
Et c’est justement rue Joséphine Baker, à deux pas de la place Jean-Macé, qu’on interroge Adrien sur sa démarche d’explorateur à la recherche d’espaces en friche.
“Ça commence généralement par une balade à vélo qui prend des détours, avec mon appareil photo.”
C’est au QG de notre guide qu’on termine notre excursion. On se pose dans le jardin des Halles du Faubourg et tranquillement, Adrien nous raconte l’histoire de ces lieux, ses projets fous et le quotidien de ce laboratoire éphémère.
“On est quatre structures avec plein d’idées […] On aménage un lieu. Et ensuite on invite d’autres acteurs pour leur donner la chance, comme nous, d’exploiter cet espace.”