Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 28 :
Fermeture et ouverture au Couvent Levât. Etrange coïncidence dans les jardins du Couvent où se déroulera ce soir simultanément le dernier des DJ-sets du jeudi du Couvent Levât, donc une fermeture (et oui l’été touche à sa fin, parait-il), et la soirée de lancement de la 25ème édition des ouvertures des ateliers d’artistes qui dure au Couvent, comme partout ailleurs, tout le week-end. Côté musique : un DJ-set grande focale, celui de Cosmic Neman, membre fondateur d’ovnis du paysage musical hexagonal tel Herman Dune et/ou Zombie Zombie et les lives de Fructose Father et Kael & les Remords. Le premier, néo marseillais tout frais débarqué de Londres, jongle avec des riffs de guitares noisy, boucles electronica et polyrythmies afrobeat. Rien que ça… Quand au second, il a démarré en solo son aventure et l’a prolongée accompagné par les Remords., Ensemble, ils signent guitare en avant une série de chansons rock dans un esprit post punk. (De 19h à 23h30 au Couvent Levât — 52, rue Levât — 13003 — Entrée libre.).
Keziah Jones à l’Espace Julien. Repéré à la terrasse d’un café parisien alors qu’il pousse la chansonnette, guitare en bandoulière, Keziah Jones deviendra en quelques années le leader d’un genre, le blufunk, dont il a lui-même dessiné les contours, et la star qui remplit ses concerts avant même l’ouverture des portes. Marseille n’échappe pas à la règle. Ce soir, c’est full de chez full. Si tu n’a pas ta place ne rêve pas et parcours cette sélection pour trouver une alternative à ton envie de blufunk. (Dès 19h30 à l’Espace Julien – 39, cours Julien – 13006.).
Paolo et Goodjiu reviennent à l’Alchimiste, one after the other. Goodjiu est la moitié de Baja Frequencia. En parallèle de ce duo, il a initié un second binôme avec Paolo. Tous deux se sont déjà produit à 4 mains à l’Alchimiste où ils reviennent ce soir, en formule double solo. Paolo se chargera de l’ouverture ou première partie et Goodjiu de la fermeture ou seconde partie. Vous voilà prévenu. (Dès 20h à l’Alchimiste — 14, rue des Trois Mages — 13006 — Entrée libre.).
Vendredi 29 :
La Cité de la Musique fait sa rentrée. Les cours de musique à la Cité de la Musique ont repris Porte d’Aix et dans ses antennes à travers la ville, restait à l’auditorium à opérer sa rentrée. Ce soir, ça sera fait lors de cette soirée d’ouverture avec petits plats dans les grands, découverte de la prog de l’année et concert. L’ouverture, un mot qui va si bien à cette programmation à découvrir dès 18h, présenté par son grand ordonnateur Manu Théron. On en reparlera date après date ici. . A20h30 après s’être sustenter au bar, concert de la Soustraction des Fleurs (ou Soustrak pour les intimes). Cette formation au drôle de nom réunit depuis bientôt deux décennies Jean-François Vrod (violon, voix, objets) Frédéric Aurier (violon, alto, voix) Sylvain Lemêtre (zarb, sanza basse, objets, voix) autour d’un travail de collectage d’airs de la tradition des violoneux du Massif Central qu’ils revisitent avec une liberté qui n’est pas sans rappeler celle de leurs créateurs originels. (Dès 18h à la Cuté de la Musique – 4, rue Bernard du Bois — 13001 — Entrée libre tant à la présentation de saison qu’au concert.).
Utopia, le festival électro sans borne à la Friche. Proposé par l’équipe du Cabaret Aléatoire, salle qui fête cette année son vingtième anniversaire; l’Utopia Festival déroule sur une nuit et trois scènes réparties dans la Friche, une affiche très ouverte mélangeant les genres : de la tech’ pure et dure au breakbeat, en passant par la jungle, la trance et même l’eurodance. Inclusive, parce que sans cette dimension, il n’y a pas de bonne teuf possible, pointue avec quelques noms maousse costauds qui vont bien, comme ceux du légendaire pionnier Richie Hawtin, du producteur résident du Berghain à Berlin Len Faki ou de Satori, la prog de cette nouvelle édition joue UNE une nouvelle fois la carte de l’ouverture aux new-comers et talents émergents locaux. Utopia, c’est un total de 35 artistes sur 3 scènes, afin de souligner aux yeux et aux oreilles du plus grand nombre la diversité des cultures électroniques à commencer par les msuqies dont la salle est devenue semaine après semaine, un des spots incontournables, ces dernières années, à Marseille. Tous les détail sont ici. (De 19h à 6 h du mat à la Friche la Belle de Mai — 41, rue Jobin — 13003 Marseille — 30 €.).
Big Buddha est au Saxo. Pas musicien pour autant, le DJ sans particule et auteur de ces rendez-vous en bas sera aux platines de 22h à 4 du mat. Big Buddha estime sur les réseaux sociaux qu’en 6 heures, « j’aurai le temps de faire plus d’une révolution autour de la grosse boule colorée comme une orange un soir de fête ». Musique d’ici et d’ailleurs, d’hier et de demain comme toujours. (De 22H à 4h au Saxo – 16, place Jean Jaurès — 13001 — Entrée libre.)
Mohamed El Khatib et Benzine au Fort St-Jean (MuCEM). Artiste invité du MuCEM pour la saison 2023, Mohamed El Khatib présente Renault 12, un film hommage aux R12 et autres 504, les voitures des familles maghrébines qui, chaque étésillonnaient et sillonnnent encore souvent la France et l’Espagne vers les terres de leurs origines… Ce film sera agrémenté d’une performance baptisée 504, du dramaturge, metteur en scène, performeur et réalisateur français qui conçoit le thème du retour au pays d’origine comme intrinsèquement méditerranéen. Le concert sera suivi par un concert du duo Benzine qui accole à son nom le qualificatif de raï-machine. (A 21h au Fort St-Jean — entrée et billeterie avant 20h par le MuCEM et dès 20h15 au Fort St-Jean directement — 13002 — 15 €, tarif réduit : 11 €.).
Kisoque & Co revient tout en haut de la Canebière. Nova y avait posé cet été sa Grande Tournée pour une étape mémorable. Aujourd’hui, c’est la Méson, le Théâtre de l’Œuvre et le Daki Ling qui avec le soutien de la Mairie des 1/7 comme on dit, qui s’y collent pour une série de manifestations gratuites, de concerts au pied du Kiosque à Musique de 19h à 22h, avec en ouverture Technopolice, un quartet basse, batterie, guitares entre garage et surf, suivi à 20h30 par le légendaire combo aptois Raoul Petite qui va tranquillement vers ses 44 ans, avec toujours à sa tête le chanteur Christian Picard. Leur dernier opus paru en 2020 s’intitulait Ni Vieux, Ni Maitres. En prime, un peu plus bas sur la Caneb’, au Plan de A à Z, un tiers lieu culinaire et culturel, le Daki Ling propose trois représentations de sa Conférence de Poche (17h30, 18h45 et 20h10). A 18h, un spectacle jeune-public – M. François – sera proposé dans le jardin Labadié tout proche. (De 17h à 22h au Kiosque à Musique — tout en haut de la Canebière — Au Plan de A à Z — 117 La Canebière — et au Jardin Labadié — Place Alexandre Labadié — Gratuit.).
Dimanche 31 :
Film School et Parade sont à l’Intermédiaire. Les premiers, reustas du shoegaze californien, sont pédales au pied, les caïds locaux de ce genre musical sous effets. Quant aux Marseillais de Parade, ils incarnent eux, avec classe et énergie, les idéaux du post-punk, à commencer par le no future qui, ici, à la différence des musiques de leurs compagnons de scène ne brillent pas sous un vernis nombriliste. (A 21h à l’Intermédiaire — 63, place Jean Jaurès — 13006 — 5 €.).