Damon Albarn, Brian Eno, Steve Hillage, Catherine Ringer, Jeanne Added, Benjamin Biolay, Oxmo Puccino, Axel Bauer, Agnès B, Médine, Mouloud Achour et même notre Bintou Simporé : tous défilent pour Rachid.
En septembre dernier, on apprenait avec une immense tristesse la disparition de Rachid Taha, un ami de très longue date de la maison Nova dont la musique, fusion de rock, de chaâbi, de raï, de punk, d’électro, nous accompagne depuis les débuts de la radio, au tout début des années 80. Dans la foulée, on avait regroupé quelques amis afin de consacrer une émission spéciale (animée par Bintou Simporé et Ruddy Aboab) au fondateur de Carte de séjour, et interprète des tubes « Douce France », « Voilà Voilà, Que ça Recommence » , « Ya rayah », « Écoute-moi camarade » ou « Rock El Casbah », et on vous avait proposé un mix, concocté par des camarades de routes et de passions (les membres d’Acid Arab, Kenzy Bourras et Sofiane Saïdi) afin de se souvenir, plus concrètement encore, de l’ami Rachid.
Aujourd’hui, et dans l’optique d’un album posthume qui sortira en septembre, sort le clip de « Je suis Africain », un titre dans lequel le natif de Sig, en Algérie, chante l’amour de ses racines africaines – morceau que vous retrouverez très bientôt en playlist sur Nova – un titre qui voit défiler une ribambelle de figures chères à Rachid (Damon Albarn, Brian Eno, Steve Hillage, Catherine Ringer, Jeanne Added, Benjamin Biolay, Oxmo Puccino, Axel Bauer, Agnès B, Médine, Mouloud Achour et même notre Bintou Simporé) et dont Jules Lahana, réalisateur de ce bel hommage, nous parle en exclusivité. Notons également l’implication, passionnée et intense, dans la mise en place de ce clip d’une complexité folle (impliquer autant de personnes dans une vidéo, ça n’en n’a pas l’air, mais c’est compliqué), de son fils Lyès Taha et de Toma Feterman, cofondateur du projet La Caravane Passe.
« Rachid et moi étions proches depuis longtemps, j’ai donc été touché quand il m’a proposé de réaliser le clip du morceau ‘Je suis Africain’ dans lequel il chante l’amour de ses racines. Pour transposer ce sentiment à l’image, nous avons choisi la métaphore de la photo de famille, en montrant différents visages de l’Afrique, dans sa beauté, son intimité, sa pulsion de vie aussi.
Notre ami a disparu deux jours avant le tournage ; d’abord le choc, puis l’émotion, et enfin malgré les difficultés, l’envie d’aller au bout du projet pour tenter de lui rendre un dernier hommage. L’engouement des artistes impliqués dès lors a été aussi universel que pouvait l’être Rachid et sa musique : métissé, généreux, authentique. Différents milieux artistiques, différentes générations ; tous des proches qui ont répondu présents dans le même objectif de respecter sa volonté, son humanité, sa richesse, son héritage. »
L’album posthume de Rachid Taha sortira donc le 20 septembre. En attendant, il est encore temps de se souvenir.
Visuel © clip de « Je suis Africain » de Rachid Taha