Chaque mercredi, l’équipe de la matinale sélectionne pour vous des livres, des films, des albums… Aujourd’hui une autobiographie socio-pornographique, la nouvelle BD Astérix et du cinéma pour les petit‧es !
Ségo Raffaitin a lu le nouveau livre d’Océan cette semaine, et a adoré. Bouchez les oreilles des plus petits, il s’agit là d’une autobiographie socio-pornographique. C’est quoi ce truc ? Eh bien ça s’appelle “Dans la cage”, c’est le nouveau livre du réalisateur, comédien et auteur Océan. C’est un livre qui dit mieux que jamais pourquoi l’intime est politique. Océan part de ses propres questionnements sur ses propres fantasmes, sa consommation de porno.
Pourquoi fantasmer la domination lorsqu’on a subi des violences par exemple ? Est-ce que c’est mal ? (spoiler alert : non). C’est une des réflexions marquantes dans le cheminement du livre : le BDSM pour soigner les traumas. Océan raconte avoir beaucoup joué, au lit, des scénarios de domination avec ses partenaires femmes et queer (les personnes dites « sexisées » sont, dans les statistiques, plus encline à subir des agressions sexuelles au cours de leur vie). Il écrit que souvent ces scénarios fantasmés ont un lien avec des traumas vécus, (ce qui peut engendrer un tas de questions style suis-je complètement détraqué‧e) et que les jouer, au lit, permet en fait de reprendre le pouvoir dessus et de s’en libérer de façon joyeuse avec un-e partenaire de confiance. Une réflexion intime et sociologique sur la pornographie et les fantasmes, qui ne moralise personne, au contraire. « Dans la cage » est sorti le 19 octobre dans la collection « Fauteuse de Trouble » des Editions Julliard, dirigée par Vanessa Spingora.
Mon Premier Festival, des séances de cinéma à 4 euros pour les enfants
Mélanie Bauer est une grande enfant, et c’est bien pour cela qu’elle sera à l’ouverture de cette 19ème édition de Mon Premier Festival ! Une fête du cinéma dédiée aux enfants à partir de 2 ans, qui investit 12 cinémas d’art et d’essai pendant les vacances de la Toussaint. Pour seulement 4€ la séance, les familles et les jeunes spectateur‧ices pourront découvrir plus de 300 projections et animations. Parmi les temps forts, l’avant-première exceptionnelle avec « Le Garçon et le héron » du célèbre réalisateur japonais Hayao Miyazaki, des classiques du cinéma tels que « Dumbo », « L’Homme de Rio » et « S.O.S Fantômes ». L’événement propose aussi plein d’animations, incluant des ciné-concerts, des ateliers cinéma, des ciné-débats, le tout pour guider les enfants dans leur exploration du 7è art.
« L’iris blanc » : le nouveau tome d’Astérix
Thierry Steiner nous parle du prochain tome d’Astérix, l’Iris Blanc, qui sort le jeudi 26 octobre. C’est le 40ᵉ opus des aventures d’Astérix. Et dans cet album, le nouvel ennemi du petit Gaulois est un certain Tulius Vicévertus, médecin de Jules César qui s’avère également être un philosophe adepte de la « pensée positive ». L’objectif de ce mystérieux gourou est de remotiver les troupes romaines tout en instaurant le trouble dans le village « d’irréductibles Gaulois ». L’Iris Blanc paraît simultanément en 20 langues et sera tiré à plus de cinq millions d’exemplaires.
Mais Astérix et Obélix ne raconte pas seulement l’histoire de Gaulois qui pètent la gueule aux Romains, c’est aussi une œuvre qui aborde les circuits courts, le risque de bulle spéculative, la déflation ou l’argent comme lien social. Bref, l’économix. Et les ressorts de l’économie de marché.
Une thématix qu’a voulu mettre à l’honneur La Cité de l’économie à Paris, avec une exposition temporaire inaugurée samedi dernier. On y retrouve les grands classiques comme « Obélix et compagnie », où Rome finance l’achat de menhirs gaulois, créant une bulle spéculative qui finit par exploser et dévaluer le cours de leur monnaie.