Cette année encore, on a fait un tour au Macki Music Festival, organisé par Cracki Records et le collectif La Mamie’s.
Vendredi dernier, on clôturait notre saison 2018-2019 avec notre Nuit Zébrée bi-annuelle à La Bellevilloise. Et quoi de mieux que de passer le reste du week-end au Macki Music Festival pour fêter le début de l’été et se détendre après une année bien (bien) remplie. Retour sur un joli voyage…
Un air de vacances
On s’en doutait, un festival qui fait complet en quelques minutes promet déjà de belles choses. Installée sur les bords de Seine pendant deux jours, la grande fête de famille qui réunit le label Cracki Records et le collectif La Mamie’s est un rendez-vous annuel auquel on peut maintenant aller les yeux fermés.
La sixième édition a eu lieu sous un soleil radieux, parfois un peu trop présent, mais pas de panique toujours un immense saule pleureur à l’horizon pour accueillir les festivaliers en manque d’ombre. D’ailleurs, le site en est parsemé et c’est peut-être là ce qui lui donne ce côté aussi magique. Entre l’eau claire et ces arbres majestueux, difficile de croire qu’on est à 20 minutes de Paris en RER…
Cette année, communication fruitée, et les festivaliers ont suivi le thème. Au total, on a pu compter plus de 1 000 chemises banane ou autres fruits d’été, bob fluo et jupes à fleurs, maillots de bain et paillettes, on est loin du look total black porté avec des airs condescendants. Au Macki tout le monde est ami. L’attente (quand il y en a) aux bars ou aux toilettes, se fait dans la plus grande convivialité. Des coins chill qui ressemblent au prolongement de ton salon (on s’assoit d’ailleurs sur de vrais canapés tombés là comme du ciel), des scènes accueillantes, à 360° pour certaines, où l’on voit les artistes de près, tous ensemble.
Grand terrain de jeu
Contrairement à de nombreux festivals qui se veulent green mais qui ne le sont pas totalement, le respect de l’environnement, comme le respect d’autrui, se fait naturellement au Macki. Cendriers de poche, poubelles de tri, consignes, toilettes sèches, et urinoirs pour les femmes comme pour les hommes : un très bel exemple d’égalité et d’innovation dont certains devraient s’inspirer.
Même si l’emplacement des scènes reste inchangé, on aime se perdre sur le site et y flâner, découvrir chaque année les nouvelles installations artistiques DIY aussi belles qu’inspirantes, les habillages des scènes interactifs, les éclairages colorés, et la signalétique peinte à la main, avec soin.
Une programmation éclectique
Toutes ces choses à observer et soudain une mélodie entraînante nous rappelle à l’ordre… car par-dessus tout, le Macki est un festival de musique, créé par des DJ passionnés du son et de la fête, et c’est bien pour ça qu’on est venu.
Pour danser. Danser sur l’herbe, danser sur un pédalo, sous les arbres, sur une caisse en bois, en groupe ou en solo, main dans la main ou les bras en l’air, chaque parcelle du festival est propice au déhanchement.
Que ce soit sur les sonorités de DJ locaux bien connus de Radio Nova comme LeonxLeon, Camion Bazar, ou Andy 4 000, mais aussi sur des sons venus de l’Est avec l’excentrique David Vunk ou l’habitué du Dekmantel, Palms Trax, on ne s’est pas arrêté de danser. On était très heureux de revoir ce groupe incroyable d’afro boogie Arp Frique qu’on avait invité en Nuit Zébrée plus tôt en décembre, mais qu’on a pu apprécier cette fois les pieds dans l’herbe. On a été surpris par l’énergie débordante de la DJ hollandaise Carista et par le live pointilleux de DMX Krew. On s’est aussi retrouvé à faire des pogos sur le rap sans artifices de l’allemand Serious Klein. Et comme chaque année, on a eu droit au bouquet final : un closing assuré le dimanche soir par tous les organisateurs du festival (rejoints par Palms Trax et Red Greg en back to back to back) tous réunis sur la même scène, accompagnés des leurs amis et même du maire de la ville… quand on vous parle de convivialité !
Finalement, les seuls qui n’étaient pas au rendez-vous cette année sont les moutons, habitués du festival, mais on enquête encore pour savoir où ils ont bien pu passer…
Longue vie au Macki !
Visuels © Lola Salvagniac