Un film, un livre, un album. Voici les recommandations hebdomadaires de l’équipe de la matinale.
Mélanie Bauer a vu le Garçon et le Héron, le nouveau film d’Hayao Miyazaki
Hayao Miyazaki, célèbre maître de l’animation japonaise, présente son douzième film, « Le Garçon et le Héron », en salles dès ce 1ᵉʳ novembre. Malgré ses chefs-d’œuvre tels que « Le château dans le ciel » ou « Le voyage de Chihiro », Miyazaki est resté discret dans les médias jusqu’en 1993. À 82 ans, il revient avec ce nouveau film inspiré du livre des morts tibétains et ne semble pas prêt de prendre sa retraite.
Le Studio Ghibli, où sont nés de nombreux chefs-d’œuvre, est situé dans un cadre verdoyant à l’ouest de Tokyo. Après une courte fermeture, le département production du studio a rouvert en 2016 pour. « Le Garçon et le Héron » le film très attendu, rappelle les thèmes chers à Miyazaki : écologie et spiritualité, voyage initiatique. Il s’inspire du roman de Genzaburō Yoshino et met en scène un lycéen dans le Japon des années 1930. Le film porté par une pensée animiste aborde aussi bien l’enfance, la guerre qu’une philosophie initiatique. C’est vraiment un film mystérieux, sur le deuil et la mort, avec une scène de dépeçage de poisson assez dingo.
Demain, c’est le début du mois sans tabac, Ségo Raffaitin a trouvé de quoi motiver les troupes : « Fumer, c’est de droite »
C’est ce qu’affirme le cardiologue Olivier Milleron dans son livre, qui porte ce titre. Il a choisi un titre aguicheur pour son propos qui est le suivant : la clope est la plus grande réussite du capitalisme. C’est vrai, rentrer dans une ZAD avec un paquet de roulées, c’est OK. Alors que débarquer avec un Menu Maxi Best Of serait complètement scandaleux, et pourtant, c’est la même chose.
Le cardiologue de l’hôpital Bichat, lui-même ancien fumeur, revient sur l’histoire de l’industrie du tabac, qui a payé des médecins pour dire que fumer soignait l’asthme, puis qui s’est attelé à faire de la cigarette un symbole de la lutte politique, sociale, accessoire empouvoirant de l’icône féministe, même. Pour Milleron, raconter l’histoire de l’industrie du tabac, c’est raconter l’histoire du capitalisme, d’une industrie cynique, destructrice, colonialiste. Le livre est sorti l’année dernière et si vous vous sentez pas le courage, l’auteur a été longuement interviewé sur Blast par la journaliste Salomé Saqué.
Thierry Paret était au concert des Warlocks dimanche à la Maroquinerie, pour ce nouvel album « In Between Sad »
Sur la pochette, Bobby Hecksher, tête baissée vers sa guitare, un fin halo de lumière le séparant d’infinies ténèbres violines.
C’est limpide, il s’agit là d’un album de deuil. Le leader du groupe a perdu son frère. On entre alors avec lui dans l’introspection de la stupeur et la douleur sur Broken Bridges, premier morceau de l’album, du salut au combat sur The Last Road ou I Think I’m Done with You…