Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Mardi 21 :
Shan en full-impro à la Cité de la Musique. Shan est un trio, un trio d’improvisateurs imprégnés par l’esprit de la montagne. C’est cet imaginaire que Pascal Charrier à la guitare, Julien Pontvianne au sax et à la clarinette et Ariel Tessier à la batterie revendiquent ; l’imaginaire de la montagne et les forces parfois opposées, qu’elle incarne et qui donne corps et sens à leurs compos aux structures ouvertes comme un horizon lointain. (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 12 €, tarif réduit : 8 €.)
Ça jamme aux Réformés. Les Jam-Sessions des Réformés agglutinent habitués de ce rendez-vous du mardi et curieux d’un soir autour d’une poignée de musiciens et de musiciennes réunis par Cyril Benhamou. La règle du jeu, si règle il y a, est de se faire plaisir et d’être contagieux, en partageant ce plaisir entre musiciens bien sûr, mais aussi avec le public. Pour faire partie de la deuxième catégorie, je peux vous affirmer qu’ils sont nombreux à être venus curieux d’un soir, et à avoir ensuite rejoint le camp des habitués. (Dès 21h au Réformés, 4ème étage du Cinéma Artplexe — Entrée par les allées Gambetta — 13001 — Entrée libre.).
Mercredi 22 :
Ekloz au Makeda. Quand on s’apelle Ekloz, défendre un nouveau projet est naturel. La rappeuse originaire de Sète qui a participé à la Frappe (Marsatac) et rejoint les rangs du label marseillais Only Pro, cherche depuis quelques mois, son impulsion créative au-delà des arcanes du hip-hop. Il est temps d’exposer le fruit de ses recherches pour que chacun puisse se faire un avis. (A 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 5 €.).
Jeudi 23 :
Fabrizio, son vernissage à la Beautyfull Caravan. Quand un salon de coiffure s’organise autour d’une caravane, quand la poésie du voyage contrebalance l’envie de couper un cheveu en 4, forcément l’art à sa place dans ce lieu insolite de la corniche. Ce soir, Fabrizio, artiste sur le tard, vernit son expo d’huiles sur toile. Ce soir, c’est vernissage, un peu fou fou, un peu frou frou aussi. (De 17h à minuit à La BeautyFull Caravan — 237 Corniche du Président John Fitzgerald Kennedy, 13007 — Entrée libre.).
J.E.S.T., festival itinérant s’arrête ce soir au Théâtre de l’Œuvre. Programmation engagée par l’AMI, depuis samedi dernier et jusqu’à dimanche soir prochain tard dans la nuit, l’itinérant J.E.S.T, acronyme de Jamais d’Eux sans Toi pose de nombreuses questions à commencer par celle inscrite dans son nom, de l’étroit rapport entre l’artiste et son public, ou celle des musiques hors cadre, composées et jouées par des moutons à cinq pattes, de ceux qui ne finissent jamais méchoui sur la broche. Les deux propositions de cette soirée au Théâtre de l’Œuvre ne dérogent pas aux fondamentaux de la structure centrée sur les musiques innovatrices. Simo Reyn, compositeur et soliste de qanoun né en Jordanie et installé à Paris cherche à dépasser le cadre des pratiques ancestrales de cet instrument à cordes pincées, de cette cithare sur table. Il enrichit son jeu d’effets électroniques et emprunte au jazz, aux musiques psychédéliques et aux musiques actuelles certaines de leurs syntaxes. Duo arrangé comme il existe des pianos ou des rhums arrangés, Skulltone est composé d’Emmanuel Scarpa (batterie, voix, électronique), Fanny Lasfargues (basse électro-acoustique, voix, électronique) et d u MC américain basé à Paris Mike Ladd. les deux premiers habitués à l’exercice du duo construisent de puissants grooves sur lesquels le MC au timbre impérieux et au flow incarné impose sa poésie. (De 20h à 23h au Théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — Prévente : 15 €, tarif réduit : 12 €. Sur place : 17 €, tarif réduit 14 €.).
Alexandre Manno en concert au Tchouck. Chanteur et guitariste brésilien installé à Marseille, Alexandre Manno reprend des grands classiques bossa, samba, forro et xote pendant que tu bois un verre ou dines dans ce restaurant. (Dès 21h au Tchouck — 13, bis rue Vian — 13006 — Entrée libre.).
Kako Records Store fête ses trois ans. Disquaire de la rue Roger Brun, aux bacs centrés sur les musiques des continents américains, afro-latines, caribéennes, jazz, soul, funk, hip-hop, Kako Records Store fête ce soir ses trois ans, avec des DJ-sets servis par Kako, le boss entendu il y a des lustres lors d’un after de la Grande Tournée à l’Ebénisterie, et Axel (aka Mexe World). Un service petite restauration est assuré par Fine Cocott, la cantine antillaise des environs de la Préf’ qui déplace ses marmites et son ti-punch pour l’occasion. (De 18h à 22h chez Koko Records Store — 18, rue Roger Brun — 13006 — Entrée libre.)
Vendredi 24 :
Méandres est la Bibliothèque Bonneveine. Avec ce trio programmé dans le cadre de Jazz sur la Ville parle Cri du Port, il est question de sinuosité, d’ornement et de filouterie. Fabien Genais (voix et sax alto), Ulli Wolters (vibrahone et flûte), Emmanuel Cremer (violoncelle) embrassent tous les sens de ce mot qu’on utilise qui plus est, le plus souvent aux pluriel. Pas étonnant que leur musique acoquine acoustique et électronique, au service d’une pop contemporaine singulière et un chouya déjantée. (A 18h15 à la Bibliothèque Bonneveine — Centre de vie Bonneveine — 13008 — Entrée libre sur réservation au 04 13 94 82 20.).
J.E.S.T. entre au conservatoire. La programmation de l’AMI investit l’institution de la place Carli avec une triple proposition qui valorise autant le dispositif d’aide à la Création Be On de l’AMI, en présentant Petit Vacarm, performance en solo de l’autodidacte de la batterie et des percussions Vincent Roussel, que celui éducatif du Conservatoire avec la restitution de la masterclass du saxophoniste ténor et improvisateur hoir pair, Kebbi Williams (Atlanta/USA), accompagné d’une séance d’impro partagée avec le Directeur du Conservatoire, le saxophoniste Raphaël Imbert. Quant à L’Ensemble In(de)fini, formation à géométrie variable qui glissera sa performance entre les deux concerts présentés, il renouvelle à chaque fois son lot de compositeurs et compositrices, musiciens et musiciennes invité.es. Ce soir Owen Gardner à la guitare électrique micro-tonale, Merve Salgar au tanbur et Felix Chaillou-Delecourt à la vielle à roue et à l’orgue d’église seront réuni.es autour d’une création commune avec comme seul permanent, l’initiateur du projet, le guitariste marseillais Hervé Boghossian. Une soirée donc, pour valoriser l’improvisation au sein de l’institution. (De 20h à 00h30 au Conservatoire Pierre Barbizet — 2, place Carli — 13001 — 15 €, tarif réduit : 12 € que ça soit sur le net ou sur place.).
Release-party au Hot Brass du Volume 2 des Ritmos Queridos de Simon Bolzinger. Pianiste bourlingueur, formé au classique et au jazz, passionné de musiques caribéennes et sud-américaines, Simon Bolzinger est aussi l’organisateur du festival Tambor y Canto. Manifestement cet homme aime les rencontres. Son trio s’est d’ailleurs constitué par rencontres qui très vite ont des allures d’évidence. Que ce soit avec le contrebassiste Willy Quiko ou le batteur Luca Scalambrino. Tous deux peuvent « passer de rythmes binaires comme la salsa aux élucubrations ternaires du jazz », laisse entendre le pianiste avant de s’arrêter sur ses rythmes chéris, ceux qu’il avait commencés à nous présenter sur un premier opus paru peu avant le premier confinement. La pandémie n’a pas eu raison de ce trio puisqu’aujourd’hui, il donne une suite à ce projet avec un Volume 2 qui préserve le principe du premier, à savoir un rythme, un pays par plage. En ouverture, une adaptation du Boléro de Ravel peut surprendre ici dans ce contexte dérogeant à la règle, mais il se trouve que c’est lors d’une répétition du Tambor Y Canto consacré aux musiques brésiliennes, que l’un des musiciens s’est laissé aller, jouant dans son coin pour se détendre, un air très proche du Boléro. Le pianiste, entend, questionne et apprend que c’est un air traditionnel brésilien qui se joue sur 4 temps au lieu de 3. Le tour est joué. L’idée nait et sera travaillée pour être enregistrée là, avec ce qu’il faut d’improvisations et de méchantes embardées. D’autres titres prennent racine dans les œuvres travaillées lors du festival comme le candombe uruguayen Milongon de la Mama Vieja. D’autres sont inspirés des tournées de la formation Zumbadera à Caracas en 96. Beaucoup plus récent le guaguanco cubain Lloviendo en el Rosal voit l’arrivée aux congas du Cubain de la Havane Yoandy San Martin. Arrivée qui ouvre de nouvelles portes au trio. Ainsi ce concert sera divisé en deux sets, un en trio et un en quartet. (Dès 20h au Hot Brass Jazz Club — 35, rue Albert Einstein — Les Milles, Aix-en-Prov — 22 €, traif réduit : 20 €, abonnés : 18 € — possibilité de diner sur place.).
Carte Blanche à Mandy Lerouge à l’Eolienne. Mandy n’est pas rouge. Mandy n’est pas non plus argentine. La chanteuse n’a pas grandi au pied de la cordillère des Andes, mais dans les Alpes. Sa passion pour les musiques du Nord de ce pays de 5200 kilomètres dans sa plus grande longueur remonte à un voyage, il y a quelques années. Depuis elle s’est imposée comme une des activistes reconnue et appréciée du folklore argentin. Elle signe en 2021 Madrugada,un premier opus au fil duquel elle revisite « de sa voix veloutée aux langues espagnole, quecha et guarani » comme le précise le dossier de presse, « des chacareras, zambas et autres chamamés. ». Accompagnés désormais par Diego Trosman à la guitare et Javier Estrella aux percussions, Mandy Lerouge présentera ce soir quelques titres de Del Cerro, sa nouvelle création. Del Cerro, c’est Antoinette Pépin dont elle a croisé le nom il y a trois ans, découvrant par la même occasion que cette Française avait composé sous un nom d’homme, au côté de Atahualpa Yupanqui, quelques-unes des plus grandes œuvres du répertoire populaire argentin. Une histoire romanesque à même d’intriguer la chanteuse et de lui suggérer ce nouveau répertoire mitonné cet été dans ses Alpes natales. Et puisqu’on use du registre culinaire, des empanadas et autres spécialités argentines seront proposées au bar. (A 20h30 à l’Eolienne — 5, rue Méolan et du Père Blaize — 13001 — 13 € en prévente, 15 € sur place, tarif réduit : 10 €, Adhesion annuelle obligatoire : 3 €.).
Mayaldé à la Cité de la Musique. Dans la famille Mayalde, je demande le père, la mère, la fille et le fils. Groupe mythique des musiques traditionnelles ibériques, Mayalde au-delà d’être liés par les liens du sang, revendique une approche musicale qui fait la part belle à la poésie de la vie et de son quotidien. Leurs instruments outre un accordéon diatonique, un dulzaina sorte de hautbois des temps anciens, une cornemuse, un sax, une clarinette sont des ustensiles de la vie des tous les jours, des poêles à frire, cuillères, assiettes, râteaux, urinoirs et couvercles. Initié par les parents, il a bientôt une quarantaine d’années, Mayalde nous rappelle que la musique est avant tout histoire d’émotions et de passions. (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 12 €, tarif réduit : 8 €.).
La Caravane Passe fête ses 20 ans au Makeda. Quand ça fait 20 ans que tu passes et repasses, tu ne te pose pas de questions. A chaque escale, sa bringue. Faut dire que la Caravane aime ça. La caravane aime la fête, les verres qui s’entrechoquent, les musiques qui se mélangent, les danseurs virevoltent et même les chansons qu’on revisitent au gré des rencontres et des invitations. Ils ont 20 ans et c’est Toma Feterman et ses amis qui nous font ce cadeau. Musiques d’un monde ouvert à tous les vents, les chansons d’Hôtel Karavan, leur 6ème album créditent à la façon d’un Inventaire de Prévert, Rachid Taha et sa voix déconnante, le furieux guembriste marocain Mehdi Nassouli, la chanteuse flamenca Paloma Pradal, le quatuor balkanique de la banlieue parisienne Aälma Dili, un accordéoniste breton, un trompettiste serbe, un cymbaliste moldave, un koriste malien, un joueur catalan de tenora et même sûrement un ou deux ratons laveurs. (A 20h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13001 — 17 € en prévente, 20 € sur place.).
Samedi 25 :
Mayalde, du rabe au MuCEM. Hier à la Cité de la Musique, (voir annonce un peu plus haut), la famille Mayalde joue aujourd’hui les prolongations en après-midi au MuCEM. (A 17h au MuCEM — Esplanade du J4 — 13001 — 10 €, tarif réduit : 7 €.).
Ahmed Soultan est au Makeda. Awaken, sa dernière vidéo a tout juste une semaine. Le natif de Taroudant y invite la chanteuse Nana Mendoza. Ils chantent en français, espagnol et darija, l’arabe dialectal marocain. Cette idée du brassage, des rencontres ou du grand mix, appelez-ça comme vous voulez, irrigue le répertoire d’Ahmed Soultan qui depuis ses premiers titres en 2005. Lui, qui a toujours croisé les sons ancestraux marocains à ceux de la pop occidentale a trouvé son équilibre dans un son studio plutôt très léché, peut-être un peu trop. A découvrir sur scène pour déceler l’âme profonde de ce Soultan au grand cœur. (De 19h30 à 22h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 20 €.).
Bongi à la Cité de la Musique. Bongi, Sibongile Mbambo de son vrai nom, est née à Capetown (Afrique du Sud) et vit à Marseille depuis des lustres. Elle est de ces artistes dont on aime suivre le parcours, les remises en cause et les évolutions, parce que ces modulations se font le plus souvent le long d’une même ligne, celle qui les relie aux musiques qu’ils, qu’elles entendent résonner en eux et que tôt ou tard, ils, elles finissent par rejoindre pour les partager au plus grand nombre. Dans sa dernière formation, la chanteuse est accompagnée par Stéphane Salerno à la guitare et Dimitri Reverchon à la batterie. Un attelage minimaliste qui enrobe sans étouffer de ses constructions afro-pop et folk-urbaine, et laisse toute sa place à la voix de la chanteuse et à ses chansons en xhosa, une langue, sa langue maternelle, qui claque sous le palais. (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 15 €, tarif réduit : 10 €, – de 12 ans : gratuit.).
Soirée de soutien au Lollipop Music Store à l’Intermédiaire. Lollipop Music Store va mal. Le « café-disquaire sur plus de 130 m2 » du bas du bd Théodore Thurner a les finances dans le rouge. Plus rien ne va. Le cout des vinyles augmente, les acheteurs se font plus rare… c’est la dèche et le banquier râle… La scène rock marseillaise se mobilise. Juste retour des choses quand on sait comment les deux tauliers ont œuvré pour elle. Pour ce qui est du programme, Alignons le nom des Cowboys From Outerspace, « ces western legends à la conquête de l’ouest de la Place Jean Jaurès », celui de Lodi Gunz qui « viennent en voisins, de la contrée de la rue de Lodi, jouer leur rock garage pour soutenir les copains », de Jules Henriel, « le chanteur charismatique de Parade, fidèle parmi les fidèles du Lollipop, toujours le premier à se démener pour faire bouger et soutenir la scène locale » et cerise sur le pudding les blaze des DJs Gigi & Rudy, «deux shérifs qui ont lâché leur Camas pour veiller au grain mais surtout passer leurs meilleurs vinyles punk, pub rock, power pop. ». Tout est dit. Si ce n’est que leur plus grand soutien, c’est nous, toi, toi et moi ce soir et dans les jours prochains à la boutique. Bientôt Noël, j’dis ça, j’dis rien. A ce soir. (Dès 21h à l’Intermédiaire — 65, place Jean Jaurès — 13006 — 5 € ou plus !).
Show me your face, l’afro-vinyl-night du Kêtu Sound-System au Ciné Bar. Tu aimes la musique africaine des années 60, 70, et plus particulièrement les musiques du vaudou. Tu kiffes le son profond du vinyle et ses craquements, l’Afro-vinyl-night du Kêtu Sound System est pour toi. (De 21h à 3h du mat au Ciné Bar — 11, rue Curiol — 13001 — Entrée libre.).
Hyperactivity Music, le label d’n’b marseillais revient au Molotov. Hyperactivity ne porte pas soon nom pour rien, le label marseillais compte à son actif pas moins de 75 ref’s alignant sur leur catalogue les n blazes de Noisia, Dj Marky, John B, Dillinja, LTJ Bukem, Zero T, Aphrodite… Maximum respect ! Ce soir, il convie 3 DJs de la Perfide Albion : Zero T (The North Quarter, CIA, Sofa Sound, Metalheadz), Minor Forms (Sofa Sound, Overview, CIA) et Speaker Louis (Hyperactivity Music, ProGram, Jungle Cakes) au côté de BRK, le boss du label (Hyperactivity Music) et de Sana (Ola Radio, Moonsquad). (De 21h à 1h30 au Molotov — 3, place Paul Cézanne — 13003 — 15€, prévente : 12€, early birds : 10 €.
Selecter The Punisher est aux Réformés. Rendez-vous mensuel de Selecter The Punisher au sommet des cinémas Artplexe (a.k.a. le roof-top des Réformés), l’occasion pour le DJ de croiser au fil de la soirée ses meilleures galettes, « du jazz à la house avec des circonvolutions et détours hip-hop, soul, disco… » selon ses propres mots. Pour faire court, préparez à vous à remuer votre postérieur ! (Dès 22H30 aux Reformés – Entrée attenante au Cinéma Artplexe, sur les alles Léon Gambetta — 13001 — Entrée libre.).
Dimanche 26 :
Une nouvelle bande-son pour ”La Nuit des Morts Vivants” au Gyptis. Ils sont sept, sept musiciens mercenaires qui par passion du film de zombies, ont décidé de s’approprier en musiques et sons, la bande son de “La Nuit des Morts Vivants”, film en 1968 réalisé par George A. Romero. Ils revisitent tout en direct, des musiques aux bruitages, en passant par les voix, les ambiances, les dialogues et les sons illustratifs ou abstraits. On est au cœur de la machine, spectateur d’un film qui se finalisent sous nos yeux. (A 18h au Cinéma Le Gyptis — 136, rue Loubon — 13003 — 10 €.).
Matt Elliott au Molotov. En bac depuis le printemps 2022, The End of Days, 9ème album du guitariste et chanteur anglais Matt Elliott est délicat, touchant, familier, enveloppant. Avec simplicité et une belle érudition, les 6 belles plages vous ouvre grand les bras, sans jamais vous étouffer. Tout y est équilibré évoquant autant des complaintes klezmers, matinées de blues élégants, de fados équivoques, tristes et apaisants, de saudades sans frontières. Une très belle réalisation qui abolit tendrement et avec douceur les frontières entre les genres et les sentiments. Entre bonheur et tristesse. Un album oxy(ho)mérique parfait pour un dimanche soir. (A 20h30 au Molotov — 3, place Paul Cézanne — 13006 — 10 €.).
L’Embobineuse accueille le dernier J.E.S.T de la programmation de l’AMI pour 2023. Dernier acte, dernier J.E.S.T., à l’Embo’ avec une belle affiche : deux lives qui au Scrabble font un malheur (Makimakkuk et Fulu Miziki Kolektiv) et pas qu’au Scrabble… et les DJ-sets de Vague Alarme. Commençons par les DJs. Vague Alarme, c’est Charles et Raël, cofondateurs du label éponyme qui ont en cette réunion dominicale, carte blanche. Leurs sets me souffle-t-on dans l’oreillette, sont « énergiques, technoïdes, acides et généreux en basses fréquences ». Quant aux Scrabble winners, Makimakkuk est le solo, son nouveau (une création donc), d’une Palestinienne de Ramallah aux sons assez doux et aux textes métaphoriques truffés de double sens. Quant à Fulu Miziki Kolektiv, ces grands gamins originaires de RDC sont congo-futuristes, jouant comme d’autres compatriotes sur des instruments qu’ils ont eux-mêmes confectionnés à partir de rebus du quotidien, de récups et autres fonds de poubelles. Très percussif pour ne pas dire peu mélodieux, leur show redonne quoi qu’il en soit, une pointe d’énergie en toute fin de festival, et on les en remercie par avance. (De 21h à 2h du mat à l’Embobineuse — 11, bd Boues — 13003 — Tarif unique.).