The Cure, Jungle, Jorja Smith, Aphex Twin… l’été continue.
L’édition 2019 de Rock en Seine, c’est de vendredi à dimanche du côté du domaine national de Saint-Cloud. Et comme la programmation est globalement impressionnante, et qu’il ne vous sera pas possible de tout voir – certains d’entre vous possèdent peut-être le don d’ubiquité, mais on en doute – voilà quelques incontournables pour ce week-end à ne manquer sous aucun prétexte.
The Cure (Sussex) – Vendredi 23 août, 21h – Pop qui pleure
L’info a fait beaucoup de bruit au moment de son annonce : The Cure, le groupe anglais emmené par Robert Smith qui a sorti dans les années 80 quelques-uns des plus grands classiques pop, gothique et rock de la décennie (« Pictures of You », « Lullaby », « Friday i’m in Love », « Boys don’t cry », « Love Song »), viendra célébrer ses quarante ans d’existence dans quelques jours à Rock en Seine ! Concert exclusif, grosses émotions à prévoir, et deux heures de show programmées ce vendredi. Boys still cry ?
Jorja Smith (Londres) – Samedi 24 août, 20h45 – Promesse soul
Lorsque l’on se replonge dans les archives vidéos de Nova – et notamment de nos lives – il y a en a un en particulier qui sort facilement du lot. D’abord, parce qu’il cumule près de 4 millions de vues sur YouTube, mais aussi parce qu’on en garde un souvenir très vif. Un moment de haut vol, avec la chanteuse britannique Jorja Smith, nouvelle promesse de la soul, avec une voix d’or, des featurings remarquables, avec Preditah, Stormzy ou plus récemment avec Burna Boy, et un premier album impeccable, intitulé Lost & Found. Passage obligé donc, de cette programmation 2019 à Rock en Seine.
Jungle (Londres) – Samedi 24 août, 22h – Soul qui rugit
En deux albums et une panoplie de concerts furieux, le collectif Jungle, dont les membres changent parfois mais dont l’humeur demeure toujours, s’est imposé comme l’une des références de ces groupes qui revisitent la soul et le funk, les modernise, les singularise. À Rock en Seine, les Londoniens joueront les classiques qui les ont fait connaître (« Busy Earnin’ », « Time », « The Heat », « Julia »), et les morceaux issus de For Ever, leur album sorti l’an dernier. Dans la jungle, terrible jungle, ça va danser. A-wimboé.
Aphex Twin (Limerick) – Dimanche 25 août, 22h – Techno qui pense
Vous n’avez jamais rien compris à Aphex Twin, que ce soit à sa discographie pléthorique pourvue de multiples pseudonymes (Caustic Window, Martin Tressider, AFX, Blue Calx, The Tuss etc.) ou à cet IDM (qu’on peut aussi appeler autrement) qui sonne comme quelque chose que vous avez du mal à suivre, puisque celle-ci part, c’est un peu le principe, dans tous les sens ? Le populaire quoique mystérieux producteur irlandais, né à Limerick (pour ceux que ça intéresse, c’est la troisième plus grande ville d’Irlande, chef-lieu du compté éponyme) sera justement à Rock en Seine ce dimanche, une venue qui représente, reconnaissons-le, une très bonne porte d’entrée vers l’œuvre de ce très grand influent des scènes electronica et techno actuelles.
Mahalia (Birmingham) – Samedi 24 août, 19h45 – Soul prodige
L’Angleterre, ces-dernières années, n’a de cesse de nous prouver le potentiel soul et R&B de ses artistes, et notamment de ses voix féminines, avec Jorja Smith, Celeste, programmées à Rock en Seine, mais aussi avec Mahalia, elle originaire de Birmingham. Une jeune artiste à la carrière déjà bien aboutie, avec deux EP à son actif, un premier album à venir – le 6 septembre -, et des collaborations notables, avec Ed Sheeran, Rudimental, Burna Boy ou encore avec le producteur Nineteen85. Prodige à la fois en studio et sur scène, c’est un autre immanquable de cette édition 2019 de Rock en Seine.
Balthazar (Flandre) – Vendredi 23 août, 17h – Pop qui flambe
Aux côtés de dEUS, Girls in Hawaii, Mélanie De Biasio, BRNS, Témé Tan ou Oscar & The Wolf, Balthazar incarne cette pop qui, au plat pays, atteint toujours le vertige. Maarten Devoldere et Jinte Deprez, les deux leaders de Balthazar, ont pris un moment pour mener leurs projets personnels (Warhaus pour l’un, J. Bernardt pour l’autre) avant de présenter Fever, leur quatrième album commun qu’on vous a beaucoup joué sur Nova (le superbe morceaux « Fever » en tête) et que le groupe jouera également ce vendredi sur la Grande Scène.
Alpha Wann (Paris) – Samedi 24 août, 18h45 – Rap serein
Avec Nekfeu, Sneazzy ou encore Hologram Lo’, Alpha Wann avait mené aux débuts des années 2010 l’expérience 1995, succès critique et public immense qui avait permis au rap de trouver, en France, une nouvelle « Source » d’inspiration pour ce qui allait advenir plus tard. 1995 rangé au placard et Nekfeu devenu superstar, Alpha Wann a pris le temps de mener à bien, lui aussi, ses nouvelles aventures individuelles. Avec Une main lave l’autre, il a fini par sortir l’an dernier l’un des albums les plus époustouflants de l’année, catégorie rap conscient de sa propre capacité à faire bouger les lignes.
Celeste (Brighton) – Samedi 24 août, 16h15 – Soul solaire
Celeste, c’est l’une des découvertes indispensables de cette année 2019. Une voix forte, prenante, émouvante, imprégnée des classiques soul avec lesquels la jeune anglaise a grandi, à Brighton. On la découvrait en mars dernier sur un premier EP, Lately. Six titres – dont un de passage régulier sur nos ondes, « Father’s Son » – et une carrière qui déjà, s’annonce solaire. Sur scène, sa présence à la fois humble et entière ne fait que rendre le personnage plus attachant. À Rock en Seine, il s’agira de l’un de ses premiers concerts en France, et on vous le conseille vivement.
La Chica (Belleville) – Dimanche 25 août, 14h – Cumbia plurielle
L’année 2019 restera sûrement gravée dans la mémoire de La Chica, puisqu’elle sortait Cambio en février dernier, son premier album. Projet bercé par la sublime voix de l’artiste franco-vénézuélienne, par sa cumbia tendre, par son approche subtile de la musique électronique. Une envolée solo pour La Chica – qui a fait ses débuts aux côtés de 3SomeSisters – et une proposition originale, personnelle et follement créative.
Peter Ca Recording Co. (New Delhi) – Samedi 24 août, 20h50 – Soul cuivrée
À vous, habitués des ondes de Nova, vous avez sans doute déjà entendu cette douce rêverie cuivrée, mélange d’éléments électroniques et de funk, intitulée « Floated By », signée par le groupe Peter Cat Recording Co. Un morceau extrait du nouvel album de la formation indienne, menée par le crooner Suryakant Sawhney. Le projet s’appelle Bismillah, une invitation au voyage très singulière, à laquelle on répond très positivement.
Visuel © Facebook de Jungle