Que s’est-il passé dans le monde en décembre 1923 ? Ah bah par exemple en France, les fonctionnaires passaient à 54 heures et les ouvriers à 59 heures. On enregistrait aussi, ce mois-là, la naissance de Maria Callas et la mort de Gustave Eiffel. Puisqu’on parle d’anniversaire, en ce mois de décembre 1923, on découvrait aussi les fameuses lettres de Hollywood, sur les hauteurs de Los Angeles. Des lettres qui célèbrent donc leurs 100 ans.
Vous voyez les fameuses lettres « Hollywood » qui surplombent Los Angeles depuis le quartier du même nom ? Et bien pour leur 100 ans elles se sont illuminées la semaine dernière, le 8 décembre… et ça faisait un siècle que l’enseigne baptisée « Hollywood Sign » ne s’était plus illuminée.
À l’origine, le 8 décembre 1923, le panneau était éclairé en permanence la nuit, il clignotait même, d’abord « Holly », puis « wood » et enfin « land », oui parce qu’à l’époque ce n’était pas « Hollywood » mais « Hollywoodland », le fait de clignoter à l’époque pré-Las Vegas, était spectaculaire. On ne voyait pas beaucoup ça. Bon, ça a vite saoulé les bourgeois qui résident dans ce quartier huppé et ils ont vite demandé à éteindre cette enseigne.
Au départ, elle était destinée à annoncer le développement du quartier résidentiel haut de gamme du même nom, et devait être temporaire. Elle est finalement restée bien après la vente de toutes les propriétés.
Il faut noter aussi que l’enseigne, qui était en bois au départ et qui donc s’abîmait beaucoup et très vite, n’appartenait pas à Los Angeles. La ville en a acquis la propriété que dans les années 40. C’est à peu près à ce moment-là que « Hollywoodland » est devenu simplement « Hollywood ». Et ce n’est qu’en 1978 qu’il a été reconstruit de façon durable, avec une armature en métal, grâce à une collecte de fonds organisée par Hugh Hefner, le patron de Playboy.
Le « Hollywood Sign », l’un des monuments les plus emblématiques et photographiés au monde, n’a eu droit qu’à un petit anniversaire la semaine dernière, dans une ville, L.A. qui a d’autres priorités que de célébrer son passé. C’est que, comme l’explique le Washington Post, Los Angeles traverse une période délicate, marquée par une longue et douloureuse grève des scénaristes et des acteur‧ices, une crise aiguë des sans-abri et des controverses politiques qui n’invitent guère à la fête.