Pour bien commencer l’année, on vous a concocté la liste des 10 albums à venir qui nous excitent le plus. 2024 peut désormais débuter.
Saint DX, Way back home (Because / Cracki Records). Sortie le 26 janvier 2024.
Vous ne connaissez peut-être pas ce nom, mais vous l’avez déjà entendu. Saint DX, c’est celui qui a co-produit pas moins de sept titres de l’album QALF de Damso. Particulièrement marqué par la musique des années 80-90, et le synthé Yamaha DX7 (auquel son nom rend hommage), Saint DX aime les nappes contemplatives façon Grand Bleu (le film de Besson dont la BO était signée Éric Serra). Celui qui nous avait fait verser quelques larmes avec sa pop classieuse et mélancolique sur « There’s no love » continue sur sa lancée avec l’album Way Back Home. Un projet intimiste dans lequel l’artiste cherche à nous faire rentrer dans son univers si particulier, tout en finesse et en douceur.
Isaac Delusion, Lost and Found (Microqlima / Cracki Records). Sortie le 26 janvier 2024.
Une ambiance bien plus mystique que d’habitude habite ce nouvel album. Isaac Delusion, le groupe français révélé au grand public par sa reprise de « Couleur menthe à l’eau » d’Eddy Mitchell, est de retour. Ce projet a en effet été composé dans le Morbihan, dans un terrain acquis par Loïc Fleury, le leader du groupe. Au centre de ce lieu, un menhir : « Il y a autour de cet endroit des énergies particulières, particulièrement fascinantes et inquiétantes » raconte ainsi le multi-instrumentiste. Le single « Let Her Go » et ses sonorités pop anglaises, typiques de la musique hexagonale de la dernière décennie, montre que ces énergies fonctionnent bel et bien. Hâte de se faire envoûter avec l’album entier.
Tiken Jah Fakoly, Acoustic (Disques Barclay). Sortie le 16 février.
Tikah Jah Fakoly est un poids lourd du reggae francophone. Né en Côte d’Ivoire, l’engagement qu’il n’a eu de cesse de porter à travers ses textes lui ont valu des menaces de morts, ainsi que l’exil au Mali en 2002. C’est là qu’il a composé ses plus grands classiques, tels que Françafrique (2002) ou Cours d’histoire (1999). Il avait justement repris un morceau de cet album fin 2023, « Djourou », en version acoustique. Le reggaeman prépare en effet un projet de cover de ses anciens titres façon unplugged, avec une grande liste d’artistes internationaux et francophones en featuring, parmi lesquels Naâman et M.
Dizzee Rascal, Don’t Take It Personal (Big Dirte3 Records). Sortie le 9 février.
Le MC anglais, pionnier du grime — ce genre anglais mêlant rap et drum’n’bass — revient en force. Vingt ans après Boy in Da Corner, l’album qui lui avait valu un Mercury Prize, Dizzee Rascal est plus bouillant que jamais. « How Did I Get So Calm », comme son nom ne l’indique pas, donne envie de tout casser, avec des basses qui bombardent. Bref, on pourrait en parler longtemps, ça serait peine perdue : c’est pas dans la tête, c’est dans le corps que cet album va se vivre. On se donne rendez-vous le 9 février pour écouter ça (et pour tout casser, on insiste).
Flavien Berger, Contrebande 02 (Pan European Recording / Vibrance). Sortie le 9 février.
Le savon. C’est la nouvelle passion de Flavien Berger depuis qu’il vit à la campagne. Une passion si grande qu’il en vend même lors de ses concerts (véridique !). Et c’est ce avec quoi est faite la pochette de Contrebande 02, le nouvel album de l’artiste parisien. Pensé comme un « contre-album » à Dans cent ans — la conclusion de sa trilogie précédente composée de Léviathan et Contre-temps — le compositeur cherche à raconter un autre pendant de son processus de création. Un itinéraire bis à écouter de façon contemplative. En prenant un bain par exemple… avec du savon.
Lewis OfMan, Cristal Medium Blue (Cactus Club Music). Sortie le 22 février.
Ce petit génie français s’est fait connaître ces dernières années avec la patte électro-disco chic qui le caractérise. Un concert à Coachella, un feat avec Carlie Ray Jepsen, n’ont fait que l’ancrer plus profondément dans la scène pop internationale. Une vie chargée nécessitant une pause, qu’il a prise cet été sur la côte Adriatique. C’est armé d’une guitare nylon, d’un mini synthé et d’un carnet pour poser ses textes, qu’il a accouché de ce Cristal Medium Blues, dont le nom est inspiré du modèle du stylo avec lequel il écrivait. Comme quoi, il trouve vraiment l’inspiration partout.
MGMT, Loss of Life (Mom+Pop). Sortie le 23 février.
« Mother Nature », sorti le 31 octobre dernier, annonçait le retour en fanfare de MGMT. Le groupe aux allures de néo-hippie, qui ne donnait plus signe de vie depuis 2018, nous livrait ainsi une ode au respect de la nature dans sa globalité, et à l’amour que le duo lui porte. Pas plus d’information pour le moment, si ce n’est le nom de l’album : Loss of Life. Et une date : le 23 février 2024.
Yard Act, Where’s My Utopia ? (Island). Sortie le 1ᵉʳ mars.
C’est avec The Overload, un album riche en critique sociale et en guitare saturée, que Yard Act a déboulé de Leeds en 2020. Une verve toute anglaise à mi-chemin entre The Falles et IDLES, dont on attendait le retour avec impatience. Eh bien les voilà cette année avec Where’s my Utopia ? « Dream Job », le premier single, donne le ton. En trois minutes top chrono, le chanteur critique l’industrie musicale, la société de consommation… et aussi lui-même. Des poncifs auxquels on est habitué, mais l’ironie du chanteur rend le tout efficace. Pour aider le groupe à trouver son utopie, rendez-vous le 1ᵉʳ mars 2024.
Lass, Passeport (Chapter Two Records). Sortie en avril.
Lass nous le disait sur Instagram, « Massamba », le premier single de l’album, est le « morceau le plus ensoleillé de ce début d’année ». Toujours produit par Bruno Patchwork, le talentueux lyonnais qui s’occupait déjà du collectif afro-disco Voilaaa, premier groupe de Lass, on retrouve les ingrédients qui nous avaient conquis. Voix d’or sur des instrus qui mêlent musiques sénégalaises (mbalax, afrobeat) et musiques électroniques contemporaines. De quoi se réchauffer en attendant Passeport, son album qui débarque en avril.
Justice – ? (Ed Banger). Sortie au printemps (oui c’est large).
Le 1ᵉʳ janvier, à peine le temps de décuver que Justice postait un teaser sur Instagram : le meilleur duo électro français (depuis la dissolution des Daft Punk) fait son comeback ! Et il était temps. Ils nous en avaient mis plein les yeux avec IRIS, leur concert filmé (récemment mis en ligne sur YouTube), mais leur dernier album studio date tout de même de 2016. Bon, pas plus pour l’instant, parce qu’on n’a ni date, ni visuel, ni nom. Mais à en croire le teaser, c’est un retour aux sources niveau son, avec l’électro bien saturée caractéristique de †, leur premier album.