Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Mercredi 24 :
La Dernière Danse ouvre le cycle Massilia Guérilla du ciné-club Rebetiko. La Dernière Danse de Sabry Jarod ouvre un cycle mensuel consacré aux films guérilla 100% marseillais. Mais, qu’est-ce qu’un film guerilla ? Un film, court, moyen ou long métrage réalisé à la marge de l’industrie, dans une économie indépendante, donc sans contrainte artistique autre que celles que s’est fixé l’équipe. Le film guérilla est au cinéma ce que l’auto-prod’ est à la musique. Ainsi par exemple, Le rendez-vous des quais (1955) de Paul Carpita ou certains films de Robert Guédigian — Ki lo sa(1985), Dieu vomit les tièdes (1991) — peuvent être qualifiés de films guérilla avant même que le terme existe, puisque réalisés sans financement extérieur. En salle depuis le 10 janvier, La Dernière Danse est un thriller, de ceux qui font froid dans le dos. « Élise (Jassica Errero) se réveille dans une cave froide et humide. Attachée par des chaînes. Son ravisseur (Sabry Jarod), un homme étrange et silencieux, tourmenté par la disparition de ses parents, s’est enfermé dans une bulle créative à son domicile, dans laquelle il va obliger Élise à s’impliquer, qu’elle le veuille ou non. Jour après jour, il va la forcer à apprendre, à répéter un ballet à l’intérieur de son garage qu’il a transformé en théâtre pour l’occasion. Mais pourquoi elle ? Et jusqu’où tout cela va-t-il les mener ? » cadre le pitch de ce film produit par South films, une boite de prod dirigée par le directeur de la photographie et réalisateur Alexandre Laugier. La projection de ce long métrage sera précédée par celle de Frérot (2021) de Régis Dubois, un court-métrage (13’34) réalisé avec des étudiants de BTS audiovisuel dans lequel Sabry Jarod incarne à l’écran un des deux frères de cet family affair, un chouya tendue. Originaire de Miramas, Sabry Jarod a commencé dans le cinéma comme acteur. Formé aux techniques de l’actor studio au sein de l’école marseillaise La Fabrique de l’Acteur fondée par l’actrice, réalisatrice (5 films à son actif, tous classés dans la catégorie guérilla) et scénariste Sabrina Nouchi, il est, lui aussi passé de l’autre côté de la caméra. La Dernière Danse, son premier film en tant que réal a été tourné dans sa ville, Miramas. Il est disponible aux Etats-Unis et en Angleterre depuis le 1er octobre dernier, sur Amazon Prime Video. Proposés par le Ciné-Club Rebetiko et accueillis en ses murs par Urban Prod, cette projection et le débat qui suivra en présence du réal et des membres de son équipe, sont entièrement gratuits. Comme la musique orientale grecque dont il emprunte le nom, ce collectif d’amoureux du 7ème art, de passionnés des cinémas indépendants, surfe depuis le premier confinement sur la crète des undergrounds. (A 19h à Urban Prod — 18, rue Colbert — 13001 — Gratuit dans la limite des places disponibles (80 places) — Soyez à l’heure, voire avec un quart d’heure d’avance.).
Jeudi 25 :
Le Festival Parallèle, c’est parti pour deux semaines denses. Festival de pratiques artistiques émergentes internationales, Parallèle croise danse, théâtre, perf et arts visuels avec comme point d’orgue cette année la question de la mémoire qu’elle soit intime ou collective. Il sera aussi question d’énergie, de notre propre énergie comme de celle de la jeunesse. Cette dernière boste toutes les éditions du festival ; une place de choix, une place de roi etant toujours faite à la rélève, aux artistes de demain que Parallèle nous propose de découvrir dès aujourd’hui via deux expositions collectives vernies ce jour à la Galerie des Bains Douches chez Art-Cade et au Château de Servières. (A 18h à Art-Cade — 35, bis rue de la Bibliothèque — 13001 — et à la même heure au Château de Servières — 11-19, bd Boisson — 13004 — jusqu’au 23 mars — Entrée libre.).
Mardi 30 :
Mardi, c’est Jam aux Réformés. Le truc de l’hebdo, c’est que ça revient toutes les semaines et qu’on peut donc y revenir si on a loupé la dernière. On peut y revenir toutes les semaines ou de manière aléatoire. La Jam des Réformés est hebdo ; on le sait, on y vient – ou pas – retrouver Cyril Benhamou aux claviers, parfois au sax ou à la flûte traversière et ses amis Pascal Blanc à la basse, Carl Charrin à la batterie et découvrir les invités du soir… C’est jamais pareil et ça pour une hebdo, c’est bien ! (Dès 21h aux Réformés — Au 4ème étage du cinéma Artplexe — Entrée par les allées Léon Gambetta — 13001 — Entrée libre.).
Mercredi 31 :