Chaque début d’année, des œuvres majeures de tous genres deviennent libres de droits et donc accessibles.
Nova vous a par exemple parlé de la toute première représentation du personnage de Mickey tombé dans le domaine public le 1ᵉʳ janvier, mais nous ne nous sommes pas encore attardés sur la musique.
Le copyright tombe entre 50 et 70 ans après la mort de l’artiste…
La règle générale qui justifie la levée des Copyrights est assez simple. La plupart des pays s’appuient sur la date de mort du créateur ou de la créatrice et ajoutent entre 50 et 80 ans de délai. En France, on a choisi 70 ans. On peut ainsi regarder qui est décédé en 1953 et voir que le catalogue de Django Reinhardt est désormais libre de droits.
…sauf aux États-Unis (parce qu’ils ne veulent jamais faire comme tout le monde, damn it)
Aux États-Unis, c’est un peu différent. La législation américaine donne une durée de 95 ans au copyright sur la plupart des documents et est encore plus stricte pour les enregistrements. Aujourd’hui, il faut compter 100 ans d’écart pour les œuvres sorties jusqu’en 1946.
Ainsi, pour 2024, on retrouve dans le domaine public des classiques américains de 1923, donc les débuts du blues interprétés par des stars de l’époque comme les chanteuses Bessie Smith ou Ma Rainey, l’une des premières « rock star » de l’histoire de la musique.
Vous pouvez aussi reprendre la partition de l’iconique « I Wanna Be Loved By You »
Les partitions de standards de la musique américaine comme « Mack the Knife », extrait de L’Opéra de Quat’sous, « Let’s Do It » de Cole Porter, ou encore « I Wanna Be Loved By You », immortalisé par Marilyn Monroe dans Certains l’aiment chaud sont désormais également dans le domaine public aux États-Unis. On trouve aussi des titres de jazz avec un Louis Armstrong âgé de 22 ans seulement.
Autant d’œuvres accessibles que l’on peut donc emprunter, dont on peut adapter des motifs sans risques de poursuites. Dans les faits, c’est peu le cas, cela peut sembler étonnant à l’ère du sampling mais, en réalité, c’est tout à fait compréhensible puisque les enregistrements de cette époque sont souvent assez médiocres au regard des productions d’aujourd’hui. Mais bon, si le cœur vous en dit, sachez que la Bibliothèque Nationale de France propose près de 10 000 documents sonores libres de droits. De quoi remplir largement son caddie.