Cofondée par B. George et David Wheeler en 1985, l’Archive of Contemporary Music rassemble l’une des plus grande collections de vinyles du monde.
Alors, voyons voir, 3 millions multipliés par 185 grammes, ça fait 555 millions de grammes. 555 tonnes de disques vinyles dans les bacs de l’ARCHive of Contemporary Music, dans une rue de Tribeca, au sud de Manhattan, à New York.
Blues introuvables, raretés haïtiennes… un héritage extraordinaire
Elle est l’une des plus grandes collections de vinyle au monde et se visite comme un incroyable musée. L’Archive of Contemporary Music est une bibliothèque new-yorkaise à but non lucratif qui rassemble environ 3 millions de disques vinyles. Un héritage extraordinaire composé de pépites, de 78 tours, 33 tours de tous styles, des blues introuvables, des raretés haïtiennes, brésiliennes, africaines. Ça va du punk au jazz en passant par la country, le western, la folk, le hip hop, le rock, la musique expérimentale, il ne manque rien. Il y a dans cette bibliothèque des collections personnelles offertes, celle de Keith Richards des Stones par exemple, ou encore du réalisateur Jonathan Demme, à qui on doit Le Silence des Agneaux.
Préserver la richesse de la musique enregistrée
Cette bibliothèque incroyable, qui a vu le jour au milieu des années 80 à l’initiative d’un certain B George, ne rassemblait au début que la collection de ce dernier, composée quand même de 47 000 disques. Et puis très vite cette collection s’est complétée de manière exponentielle avec pour objectif aujourd’hui de préserver la richesse de la musique enregistrée à une époque où l’industrie ne déploie plus d’effort en ce sens. Et de fait, l’endroit est devenu une mine d’or pour toutes celles et tous ceux qui travaillent sur la musique, son histoire, son héritage… L’ARC a déjà commencé à numériser une grande partie de sa collection.
Des personnalités qui soutiennent ces archives en péril
Évidemment, à l’ère du streaming, et même si le vinyle à retrouver quelques couleurs ces dernières années, tout cela semble un peu désuet. Au grand damne de Fred Schneider, chanteur des B-52’s qui fait partie des conseillers de l’institution aux côtés, entre autres, de Nil Rodgers, l’immense Todd Rundgren ou encore Martin Scorsese. Autant de personnalités dans le dur, car l’Archive of Contemporary Music est contrainte de déménager et peine à trouver les fonds nécessaires pour louer un nouvel espace capable d’accueillir une telle quantité d’albums et un tel poids. Tout va se jouer en ce mois de février, ultime date butoir pour trouver une solution, faute de quoi la collection sera déplacée et entreposée en différents endroits.