C’est désormais l’un des rendez-vous très établis du début de printemps à Paris. Le salon du dessin contemporain Drawing Now Art Fair revient présenter sa 17ᵉ édition du jeudi 21 au dimanche 24 mars au Carreau du Temple, Paris 3ᵉ. On vous fait gagner des places !
Ce sont cette année 73 galeries qui se présenteront sous la large verrière de ce lieu emblématique du 3ᵉ arrondissement – métro Temple, à deux pas de la mairie –, ancien marché couvert du XIXᵉ siècle, rouvert en 2014 après des années de travaux afin de devenir un espace pluridisciplinaire où cohabitent manifestations sportives, arts vivants, concerts, salons, événements privés. Près de 20 000 personnes, comme lors des éditions précédentes, sont attendues pour cette édition 2024.
De Paris à Bogotá
“Le dessin est une excellente entrée dans l’art contemporain”, atteste Joana P. R. Neves, directrice artistique de la foire depuis 2018. “Le dessin, par rapport à la peinture, par exemple, est généralement considéré comme étant plus accessible, moins élitiste. Même si son prix global a augmenté ces dernières années, il est aussi moins onéreux, que ce soit pour les acheteurs ou pour le public. C’est un rendez-vous professionnel pour les grands acteurs de l’art contemporain, pour les artistes, mais aussi pour le public.”
Car bien sûr, une foire est d’abord là pour faire se rencontrer celui qui vend et celui qui peut potentiellement acheter. Celui qui vend ? Les galeries, des Françaises essentiellement (Galerie Ariane C-Y, Galerie Barbier, Invisible galerie, Galerie F., Galerie du Jour Agnès B., Galerie Maubert…), mais aussi internationales – cette année, on pourra voir à Drawing Now des dessins en provenance de Londres (Purdy Hicks Gallery), de Bruxelles (Archiraar Gallery), de New York (Welcome Steinberg & C), de Zurich (Lullin + Ferrari), de Bogotá (Adrián Ibáñez Galeria), de Bologne (CAR Gallery), de Hambourg (Galerie Carolyn Heinz) ou même de Tokyo (Kobayashi Gallery).
“Une indéniable dimension humaine”
Celui qui achète ? Tous les tarifs, toutes les bourses, tous les profils : des entreprises, des collectionneurs, des musées. Le badaud, aussi, qui peut, au fil des visites et des éditions, devenir collectionneur exigeant d’art. Drawing Now Art Fair, semble-t-il, est l’endroit idéal pour le faire. “On a un public de plus en plus jeune, pourvu de budgets parfois modestes, qui peuvent venir, par exemple, de la bande dessinée.”
“Le dessin peut exister sur une feuille, sur un écran digital, sur une céramique.”
Idéal, aussi, pour se familiariser de manière progressive avec le monde pas toujours facile de l’art contemporain. “La foire a une indéniable dimension humaine”, témoigne Joana P. R. Neves. “C’est l’endroit parfait pour se frotter au dessin comme il est envisagé de nos jours, et sans la distance que peuvent parfois impliquer les grands musées ou les grandes galeries.” Elle poursuit : “Le dessin permet d’entrer dans le vif des questions qui animent les artistes de nos jours, qu’il s’agisse de questions identitaires, de genres, d’isolement. C’est un sampling de ce qui se fait dans le monde entier, l’échantillon d’un panorama assez vaste que l’on pourra retrouver dans d’autres médiums. J’aime rappeler que le dessin peut exister sur une feuille, sur une céramique, ou même sur un écran digital.”
L’animation, justement, une exposition lui est spécifiquement consacrée. Joana P. R. Neves, toujours : “on a constaté que beaucoup de nos artistes exposés faisaient également de l’animation, et qu’il nous fallait valider cette pratique. Faire le bond entre acheter une œuvre sur papier et une œuvre d’animation, ce n’est pas évident. Le lien entre les deux est pourtant réel, on a fini par comprendre que l’animation était accueillie avec joie par certains afin de comprendre le message sur papier – un profil presque pédagogique de l’animation qui nous avait presque échappé”. L’exposition Animation : mécaniques de l’esprit, réalisée en partenariat avec le Frac Picardie et visible au niveau -1 du salon, s’intéressera de manière très frontale à la relation, étroite, entre animation et dessin contemporain. Comme l’un contribue-t-il à l’autre, et vice-versa ? Elle présentera les travaux d’Ugo Arsac, d’Inci Eviner, de Fabien Granet, dÉléonore Geissler, de Sébastien Laudenbach, de Yoriko Mizushiri, de Massinissa Selmani et de Catharina Van Eetvelde.
Drawing Now organise par ailleurs cette année un symposium qui se tiendra tout au long de la foire. Avec des discussions autour de “La bande dessinée et son rôle dans le champ de l’art narratif” (avec Anne Lemonnier, Dominique Goblet et Catherine Meurisse), du “Dessin et des outils d’apprentissage” (avec Julie Enckell-Julliard, Frédérique Loutz, Anouk Mercier et Alexandra Fau) ou encore “Le dessin en transition : nouvelles approches des collections” (avec Isabelle Dervaux, Pascal Neveux et Claudine Grammont).
On suivra aussi avec attention la révélation du Prix Drawing Now, qui accompagne depuis 13 ans la création contemporaine et souligne le rôle défricheur des galeries en récompensant le travail d’un·e artiste présenté·e lors de Drawing Now Art Fair. Les nommées ont été annoncées à Drawing Lab lors du vernissage de l’exposition Le temps profond des rivières de Suzanne Husky, lauréate du Prix Drawing Now 2023. Il s’agit de :
— Caroline Corbasson, née en 1989, représentée par Dilecta.
— Stéphanie Mansy, née en 1978, représentée par la Galerie F.
— Catherine Meurisse, née en 1980, représentée la Galerie Barbier.
— Marine Pagès, née en 1976, représentée par la Galerie Bernard Jordan.
— Tatiana Wolska, née en 1977, représentée par Irène Laub.
Le programme complet de cette édition 2024 du Drawing Now Art Fair est à retrouver ici.
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