Le premier extrait soul de l’album « Concrete and Glass » de Nicolas Godin est sorti.
Après Contrepoint, Nicolas Godin se lance dans une ambiance sonnée d’une pop ultra douce. « The Foundation » est le single qui annonce Concrete & Glass (Béton et Verre), le prochain album du membre du célèbre groupe AIR (French Touch, veille des années 2000, et le chef-d’œuvre Moon safari sorti en 1997). De quoi répondre à ses premiers morceaux en solo sortis en 2015, sauf que cette fois, il est accompagné d’un nombre d’artistes aux horizons tous différents. Ici, c’est Cola Boyy qui lui prête sa voix, et avec un peu d’autotune, s’il vous plaît.
Avec cette mise en bouche, on est directement plongé dans un univers linéaire et cadré. Comme si on nous présentait la fin d’une ère mais aussi, et surtout, d’une nouvelle qui arrive. En clair, on sait dès le début qu’on va aller d’un point A à un point B. Et pour nous y emmener, Nicolas Godin et Cola Boyy nous transportent, tout en douceur, dans la préparation de ce voyage qui se fera non pas sans conséquence…
On sent une grande résonance à Chet Baker dans Autumn Leaves. L’entrée dans la saison de l’hiver, peut-être est-ce celui-là, le voyage que l’on va faire à leurs côtés ? En tout cas, dans ce morceau, il y a un gros mélange des genres. D’un côté, l’esprit très jazz cloudy, presque LoFi auquel s’ajoute la voix vocodée et la nature soul de Cola. De l’autre, se pose une atmosphère ambiant, vraiment apaisante mais quand même un peu groove avec ces quelques notes de clavier, qui nous font par ailleurs pensé très très fort à AIR.
Le clip lui, correspond parfaitement à la mélodie. Il est plutôt minimaliste, linéaire et montre l’acharnement de cette personne qui se prépare au grand changement, à l’arrivée sur une nouvelle planète où on y trouvera sûrement un peu plus de sérénité. Nicolas Godin, en tant qu’ancien étudiant en architecture, arrive à mettre en musique la construction, les fondations, chose que personne n’avait réussi à faire jusque-là. Énormément influencé par Le Corbusier (un ancien architecte, urbaniste, peintre et même écrivain, qui a signé la très grise Cité radieuse à Marseille), l’album qui a été composé avec Pierre Rousseau promet un voyage dans les quatre coins du monde et une visite musicale en hommage à chacun des bâtiments qui ont été occupés pour la création de tous les morceaux.
Le dernier album avait un son très live, mais pour celui-ci, je ne veux entendre que des angles droits et des lignes parallèles
Nous, ce premier single il nous fait imaginer un Tétris géant, progressif mais avec un tout nouveau générique beaucoup plus chill. Plus on avance dans le morceau, plus on a l’impression que quelque chose se construit dans notre tête et nos pensées. Il nous permet presque de faire le point et d’essayer d’imaginer la vie comme la construction d’un immeuble avec des plans, des aléas, des retards mais toujours en prenant le temps qu’il faut et à ne jamais dépasser les différentes étapes à suivre. En plus de Cola Boyy, on attend d’autres artistes qui apporteront leur touche personnelle au travail de Godin, de quoi le rendre encore plus singulier. Des inspirations de L.A à Moscou en passant par l’Espagne pour s’arrêter à Marseille, qui nous donne qu’une hâte, c’est d’en entendre la suite.
Visuel © clip de « The Foundation »