La techno est un vrai phénomène en France. Ils sont des milliers à vivre ces soirées avec un bonheur et une excitation infinis, et ça, ça valait bien un documentaire !
Les adeptes des soirées technos dans les hangars désaffectés vont adorer le nouveau documentaire créé par Sylvain Di Cristo, Warehouse, au cœur des nuits underground, parce qu’on les prend enfin au sérieux, eux et leur culture de la fête.
Pour les autres, c’est l’occasion de plonger dans les nuits transpirantes de Nanterre, Marseille et Lyon avec des figures du mouvement techno warehouse et des teufeurs adorables.
Grands hangars désaffectés un peu crades, béton illuminé par les stroboscopes et allumés qui vont taper du pied dans leurs habits de lumière, au son de ce que certains fins connaisseurs appellent du « boum boum »… C’est peut-être ce que vous inspirent les soirées warehouse, ces soirées technos dans de grands entrepôts industriels.
Et pourtant, la warehouse est un vrai phénomène en France, revenue en force depuis les années 2010, et il valait bien un documentaire. Ils sont en effet des milliers dans toute la France à attendre la prochaine soirée warehouse avec impatience, et à vivre ces nuits avec un bonheur et une excitation infinie.
Warehouse, au cœur des nuits underground est sorti il y a quelques jours sur France.tv slash.
« Une warehouse, ce n’est pas juste quatre murs de béton qui ont été abandonnés par l’industrie et récupérés par des drogués qui veulent écouter de la techno », dit Romain, un habitué des nuits marseillaises, qui résume l’idée du documentaire en quelques mots.
Le docu’ nous fait voyager entre les nuits à Nanterre où on suit Bryan et Kamil, les fondateurs du collectif BNK, qui montent une soirée, à Marseille avec Romain, un teufeur qui va danser dans une ancienne usine de tabac, et à Bordeaux et Lyon avec Amelie Lens et Anetha.
Avec des histoires intimes, de la musique qui résonne dans ces hangars gigantesques, la France moche devient, le temps d’une nuit, la France qui danse.
On y parle de cet héritage des entrepôts, symboles de la société expansionniste industrielle, qui accueillent maintenant une musique industrielle et électronique, devenant théâtres de la fête, de la culture et de la liberté.
On y parle de hip-hop, puisque tout commence toujours avec le hip-hop. Pour breaker à la base, les danseurs se retrouvaient dans les hangars désaffectés des quartiers.
Enfin, on y parle surtout de liberté. Le documentaire transmet une certaine culture de la fête, celle qui se fait le repaire des marginaux et qui accueille à bras ouvert les marginalisés. Il est question d’expérience humaine et musicale, qui est ici prise vraiment au sérieux.
Ce sérieux, c’est ce dont témoignent aussi des passages sur la sécurité, la gestion de risque, et sur le travail réellement fourni par les collectifs pour créer une soirée réussie.
Le tout avec de très beaux plans de fête, coté DJ et dans l’océan de teufers. On observe avec fascination les corps en mouvement sur lesquels glissent les lumières rouges et blanches et les stroboscopes.
Warehouse, au cœur des nuits underground est un documentaire créé par Sylvain Di Cristo et réalisé par Pierre-Philippe Berson et Lenny Grosman. Actuellement disponible sur France TV slash.