La chronique de Jean Rouzaud.
Les Cubains ont non seulement fait la révolution en 1959, mais leurs préoccupations n’étaient pas seulement politiques ou économiques, mais bien aussi culturelles.
Très vite, leur ouverture au monde, leur internationalisme, s’est fait sentir : contacts avec les pays de l’Est ainsi qu’avec les pays appelés « sous-développés », donc exploités (les Cubains ont volé au secours de l’Angola, menacé par l’Apartheid de l’Afrique du Sud, et ont gagné, entre autres combats et résistances…)
Ils ont aussi créé l’INCAIC (Institut Cubain des Arts et d’Industrie Cinématographique), multipliant les festivals, échanges, contacts et la conservation de leur cinémathèque). Sans oublier le sport, la santé ou l’école (il n’y a pas d’illettrisme à Cuba, et la santé est gratuite).
Avec Jean-François Bizot, nous étions allés à Cuba pour rencontrer un Français qui avait fui la guerre d’Algérie là-bas, et était l’un des directeurs artistiques, notamment du journal GRANMA (du nom du bateau de débarquement de Castro, Guevara, Cienfuegos et de leur compagnons, venant du Mexique).
Leurs magazines étaient modernes, avec des maquettes très « Jazzy », aux à plats de couleurs franches entres les textes, composés comme des toiles abstraites à la Mondrian (voir le magazine BOHEMIA).
Nous ne fûmes jamais déçus par les talents cubains époustouflants.
Le Musée des Arts Décoratifs à Paris expose 200 affiches cubaines magnifiques, Pop, colorées et dynamiques, graphiquement superbes et d’une force visuelle incontestable.
Regardez la « galerie » ci jointe, et souhaitons une prolongation de cette exposition, gênée par la lutte des classes ici, en 2020 !
Affiches cubaines. Révolution et cinéma. Jusqu’au 2 février 2020. Musée des Arts Décoratifs. 107, rue de Rivoli. 75001. Il existe aussi un catalogue de l’exposition.
Visuels © Musée des Arts Décoratifs