Nouvo Nova : « Young Americans » de Durand Jones & The Indications.
Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté : le Nouvo Nova vous présente les coups de cœurs de la programmation, afin que vous ne ratiez rien des dernières trouvailles qui nous ont titillé l’oreille. Aujourd’hui : « Young Americans » de Durand Jones & The Indications.
En 1974, David Bowie arrive à New York à bord du paquebot France. Lassé de son personnage de Ziggy Stardust, le musicien londonien abandonne le glam-rock et s’en va chercher l’inspiration aux États-Unis : c’est le début d’un séjour de deux ans dans un pays alors en proie à la fièvre funk. Bowie découvre les Spinners, les Temptations, passe sa vie à l’Apollo Theater. Enivré, il part s’enfermer dans un studio à Philadelphie, pour créer ce qui deviendra Young Americans, son neuvième album. À mi-chemin entre rock, soul et big band de cabaret, le projet compte parmi la crème de la scène locale de l’époque, dont des musiciens de session de James Brown et Sly and The Family Stone, mais aussi John Lennon et même Luther Vandross, alors peu connu, qui prêtera sa voix aux chœurs.
Premier titre du disque, l’éponyme « Young Americans » synthétise à lui seul ce son hybride que Bowie définira plus tard comme de la « plastic soul ». Quarante-cinq ans plus tard, voici que la soul américaine qu’il a tant aimée lui rend à son tour hommage — en la personne de Durand Jones et ses Indications. Nous avions laissé ce groupe du Midwest l’année dernière avec son deuxième album American Love Call, sur lequel on trouvait le bijou « Don’t You Know ». Aujourd’hui, ces jeunes Américains redonnent au classique de Bowie une touche de pure soul à l’ancienne, aux chœurs puissants et au groove impeccable. De quoi rendre la balle avec élégance.
Visuel © Facebook de Durand Jones & The Indications