Dans le monde, de nombreux croyants vont à l’encontre du confinement pour se réunir et prier.
Le confinement nous impose à tous de rester chez soi. Mais pour certains religieux du monde entier, ce n’est pas la solution. Ils préfèrent se réunir et prier, propageant ainsi le virus. Thomas Zribi nous en parle dans La Grasse Matinale d’Armel Hemme.
Il y a ces curés, ces bonnes sœurs, ces religieux de toutes sortes qui prennent soin des personnes âgées ou des malades, partout dans le monde au péril de leur propre vie. Qu’ils soient ici remerciés. Mais les religions ont tout de même un point commun : il y a parmi leurs ouailles un bon paquet de débiles qui font beaucoup plus de mal que de bien, en ces temps d’épidémie.
Le Coronavirus peut remercier la religion : en Corée du Sud on estime que la moitié des contaminés l’ont été à cause d’une secte évangélique qui a multiplié les grands rassemblements partout dans le pays, en pleine crise, et au mépris de toutes les règles de prudence. Dans l’est de la France, à Mulhouse, c’est aussi un rassemblement de 2500 personnes lors d’une retraite évangélique mi-février qui a plombé la région Grand-Est. Pire, de nombreux fidèles ont ensuite essaimé le virus un peu partout en France. En Iran, les pèlerinages chiites, validés par le pouvoir, sont sans aucun doute la source d’innombrables contaminations. Et aux États-Unis, il a fallu beaucoup de temps pour que certaines églises acceptent de fermer leurs portes.
« L’église est l’endroit le plus sûr », disent-ils.
Une responsabilité qui aurait dû pousser tous les leaders religieux à faire preuve d’humilité et à obéir à la lettre aux consignes de confinement. C’est le cas de la plupart d’entre eux. Mais certains continuent à dire et à faire n’importe quoi. La liste est longue et c’est désespérant.
Au Brésil, une église évangélique promet à ses fidèles de les guérir du coronavirus grâce au pouvoir de Dieu. Il suffit de se rendre sur place, et d’une onction avec de l’huile consacrée. Même chose aux États-Unis il y a quelques jours. Certains pasteurs invitaient leurs fidèles à venir prier en masse. « L’église est l’endroit le plus sûr », disent-ils.
Des communautés d’ultra-orthodoxes refusent de fermer les portes de leurs écoles religieuses.
En Iran, le régime a commencé par accuser les États-Unis et Israël de complot, puis a fini par fermer deux sites chiites qui accueillent des visiteurs par milliers. Des manifestants furieux ont forcé les portes pour s’y rassembler et embrasser les mausolées. En Israël, des communautés d’ultra-orthodoxes refusent de fermer les portes de leurs écoles religieuses, arguant que c’est la prière qui sauvera les hommes et non le confinement. Enfin, juste à côté dans la bande de Gaza, un imam explique que le coronavirus frappe en priorité les juifs et les Américains, et que les musulmans sont naturellement protégés.
Bref, dans ces cas-là c’est certain : Dieu ne nous sauvera pas.
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