Il a joué pour Bowie, Aretha Franklin, James Brown, Toto et bien d’autres. Retour sur la carrière du talentueux instrumentiste.
Il est à l’origine d’une immense partie des solos de saxos qui ont façonné le son mielleux de la FM des années 1980. David Sanborn, saxophoniste de jazz de renommée mondiale, vient de s’éteindre.
Sanborn a débuté en tant que musicien de session dans les années 1970, jouant notamment ce célèbre solo de saxophone sur « Young Americans » pour David Bowie :
Né en 1945 en Floride et élevé dans le Missouri, Sanborn a surmonté une enfance marquée par la polio grâce à la musique. Pour renforcer sa poitrine, un médecin lui conseille de jouer du saxophone. Il tombe amoureux de cet instrument, étudie la musique à l’université et débute dans le blues en rejoignant le Paul Butterfield Blues Band qui jouera au légendaire festival de Woodstock en 1969.
Mais c’est pendant les années 1980 que sa carrière solo a véritablement décollé, avec la création d’une série d’albums mêlant jazz et R&B. Parmi eux, son album Voyeur, sorti en 1981, a été le premier de cinq albums consécutifs à atteindre la première place du classement des albums de jazz aux États-Unis.
Musicien prisé des plus grands, il a joué sur le titre emblématique des années 1980 « We are the world », d’USA for Africa, mais aussi avec Bruce Springsteen, Aretha Franklin, James Brown, George Benson, Chaka Khan, Toto, Guru ou encore Michael Franks sur « Tahitian Moon ».
Toute une époque, ces années de moustaches et de saxo. On retrouve aussi beaucoup Sanborn à la télévision dans les backing bands de shows comme Saturday Night Live, le Late Show with David Letterman ou encore Night Music avec Jools Holland.
David Sanborn était le symbole de la déferlante solo alto des années 1980. Un son qui en irrite encore beaucoup aujourd’hui, mais qui, comme toutes les modes, revient à grands pas dans la musique actuelle.