Sorti en août 2007, c’est un disque qu’on a du mal à oublier.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Il y a treize ans déjà, Caribou, de son vrai nom Dan Snaith, avait eu le temps de vivre plein de vies, de changer plusieurs fois de nom et de s’essayer à la musique par différents angles. Tantôt en espérant se placer dans les pas d’Aphex Twin, tantôt en s’aventurant dans des mélodies d’electronica assez planantes.
Lors de la sortie de cet album Andorra, en août 2007, Caribou a déjà sorti trois projets, deux sous le nom de Manitoba, et un sous ce nom-là. Pourtant, Andorra possède quelque chose de particulier. C’est une œuvre encore plus aboutie, l’une de ses plus réussie peut-être parce qu’il s’assume à plusieurs endroits.
D’abord, le musicien canadien assume son goût pour le chant, ou en tout cas pour les mélodies et les refrains. Il assume aussi qu’il n’est pas qu’un descendant de la musique électronique, lui le grand fan de rock psyché des années 60 et 70. D’ailleurs l’idée de l’album lui est venu après avoir écouté une chanson des Zombies, qui s’appelle « This Will Be Our Year ».
Une rigueur scientifique
Avant de mettre un pied dans la musique, il faut savoir que Caribou était spécialiste des formes modulaires de Siegel, docteur en mathématiques et en philosophie. Une manière de comprendre la rigueur avec laquelle il digère la musique, puis recrée à partir de ce qu’il connait déjà.
Andorra est un disque génial en ce qu’il s’affranchit des catégories musicales. Selon les morceaux, on navigue entre de la pop solaire, des expérimentations psychédéliques, sans jamais que l’album ne perde de sa cohérence.
Visuel © Caribou / Andy Willsher