Sorti mi-septembre 2004, le premier album du groupe montréalais fête ses seize ans.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Aujourd’hui, on célèbre un anniversaire un peu en avance. La raison ? Tout simplement parce c’était trop difficile d’attendre jusqu’au 14 septembre, date de sortie, en 2004, de Funeral, le meilleur et pourtant premier album d’Arcade Fire. Le groupe s’est formé à peine quelques années auparavant, à Montreal, autour d’un couple : Regine Chassagne et Win Butler.
Outre William Butler, Richard Parry, plein d’autres musiciens se retrouvent dans l’aventure Arcade Fire pour constituer jusqu’à un septet sur ce disque. Plusieurs éléments expliquent le succès et qualité de ce disque. C’est d’abord une œuvre collective au sens premier du terme, chaque membre joue de plusieurs instruments, qu’ils se passent de main en main selon les morceaux.
Des funérailles mise en musique
Ensuite, c’est un album de deuil. Pendant que le groupe créait le disque, la plupart des membres a dû enterrer un des siens. C’est de là que le nom du groupe tire son origine, Funeral, « funérailles » en français, et ce qui explique sûrement la sensibilité du disque, aussi. D’autant plus que chaque piste passe d’une émotion à une autre, de la peine à l’exaltation, de la sensualité à la tension.
À l’époque, la presse anglo-saxonne, encore extrêmement influente, notamment auprès des blogueurs, écrit également de superbes critiques à son propos. Résultat, à sa sortie, Funeral fait beaucoup de bruits, et est même considéré comme l’un des meilleurs disques de l’année par un certain… David Bowie. Validés de cette manière, Arcade Fire entre immédiatement dans la cour des grands.
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