Sorti le 22 septembre 1997, le troisième album de l’icône islandaise fête ses 24 ans aujourd’hui.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-12h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
C’est l’anniversaire d’un album qui est sans doute un disque fétiche pour certain.es d’entre vous. On fête les 24 ans de “Homogenic”, le troisième album de Björk.
En 1997, ça fait très longtemps que l’Islande a fait de Björk sa fille prodigue. Elle chante à la radio nationale depuis toute jeune, puis a fait partie de groupes de reprises, de punk, de jazz. À vrai dire, en 1997, ça fait des années aussi que le reste du monde a compris qu’elle était iconique. Sa légende n’est pas à créer, mais justement, Björk n’a pas envie de se reposer sur ses acquis. Elle a envie de se métamorphoser, quitte à décontenancer certains.
Un album homogène mais dissonant
C’est finalement avec ce disque, enregistré en Espagne et produit avec Mark Bell du groupe LFO, qu’elle tente de créer un pont entre deux types de musiques qui la fascinent à l’époque : les musiques classiques, et les musiques électroacoustiques ou électroniques au sens large, de Stockhausen à Aphex Twin. L’homogénéité de ce disque tient exactement à ça, au fait que Björk y met toutes ses obsessions de l’époque, toute sa sincérité aussi.
Et c’est un disque tellement entier qu’on peut dire qu’elle appartient au genre d’œuvre qu’on aime ou qu’on déteste, sans juste milieu. À la première écoute, on peut le trouver aride, complexe, opaque. Et puis petit à petit, l’audace et les ambitions de cet album prennent le dessus. C’est par exemple le cas du titre « Joga », l’un des plus fascinants de l’album, car écrit par Björk à l’intention de sa meilleure amie, quasiment son double spirituel.
Visuel © Getty Images – Michel Linssen