Sorti à la mi-septembre 2013, le puissant troisième album de Drake fête ses sept ans cette semaine.
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement.
Nothing Was The Same, c’est l’album avec sur la pochette un petit enfant, peigne dans les cheveux, dont le profil fait face à un ciel bleu un tout petit peu nuageux. C’est surtout l’album avec lequel Drake a déboulé sur les ondes de Nova, déboulé car ce fut un certain chambardement que d’entendre ce canadien sur nos ondes.
Avant cet album, Drake donnait plutôt dans le RNB, volontairement plus fragile, plus doux. Il était déjà très remarqué, très important, très suivi mais en 2013, avec Nothing Was the Same, Drake muscle son jeu et se met à rapper fort.
Physiquement, sa transformation se note à ses pectoraux et biceps plus développés, et dans les flows aussi on entend que le bonhomme est entré dans une nouvelle phase de son introspection et qu’il veut désormais se comparer aux grands rappeurs qu’il idolâtre depuis toujours.
Un album classique et musclé
Avec Nothing Was The Same, Drake commence à parler de lui pour de vrai, et sans égotrip, construisant un ethos du rappeur qui rêve de rapper, et qui en même temps ne peut pas cacher ses vulnérabilités. Il veut écrire son classique, et devenir un MC classique. Cet album contient des productions éthérées, ou très rap, des textes et des refrains d’une efficacité et d’une sincérité totale.
C’est vraiment son album celui-ci, même les grands noms du featuring Jay Z, 2 Chainz sont en retrait, et finalement il résonne de manière atemporelle comme le portrait mélancolique d’un jeune homme de 26 ans. S’il a tant de succès, c’est aussi parce qu’il reçoit des critiques positives d’à peu près tous les médias internationaux, même non familiers du rap, qui sont touchés au sens premier du terme.
Par ses contradictions, sa méticulosité, sa précision, et puis par les prod de Noah 40 Shebib aussi. A l’époque, Nova avait joué le feat avec Jhene Aiko « From Time », composé par Chilly Gonzales. Mais commencer à fouiller cet album donne envie de réécouter quasiment tous les morceaux.
Visuel © Getty Images / Rick Kern